…Parce qu’avec ces températures basses, on a encore tout plein de bonnes raisons de se régaler d’un bon « banana cake » à la saveur musquée avec des noix et des raisins secs marinés dans du rhum. Parce qu‘avec la farine d’épeautre et le sucre brun en juste proportion, il n’y a même pas matière à culpabiliser. Et enfin, parce que c’est pas encore la fin de l’hiver et que c’est tant mieux, qu’il faut en profiter : bientôt on devra remplacer nos bons gâteaux réconforts par des salades de fruits et autres légèretés !
L’épeautre, également appelé « blé des Gallois« , est cultivé depuis longtemps dans nos contrées. Dès le XIe siècle, Sainte Hildegarde diététicienne visionnaire, en salue les hautes qualités nutritives. A la différence du blé, le grain d’épeautre est revêtu d’une balle qu’il faut décortiquer ou finement moudre pour fabriquer de la farine. Ce qui lui vaut d’être déconsidéré pendant plusieurs siècles, avant d’être redécouvert par la diététique au courant du XXe siècle. Riche en fibres et en minéraux comme le potassium, le phosphore et le calcium, l’épeautre constitue en effet une excellente source de protéines végétales : 100g d’épeautre équivaut à 2 oeufs, soit 100% des apports journaliers.
Du point de vue du goût, il est d’une saveur très douce, teintée d’une légère note de noix. D’où la bonne idée de l’inviter dans les gâteaux et a fortiori dans celui-ci à la banane. Pour conserver une mie bien douillette, je le mélange de moitié avec de la farine de blé semi-complète. Et pour avoir cette belle couleur brune rustique, j’utilise du sucre vergeoise, redécouvert après ma récente petite enquête sur la betterave, mais si vous utilisez du sucre plus clair, la mie également s’éclaircira.
Ceux qui n’ont pas encore dans leurs placards du bicarbonate de sodium doivent absolument y remédier et vite : cet ingrédient magique aide non seulement à lever la pâte des gâteaux mais aussi à garder le vert des légumes pendant la cuisson, ou encore à attendrir la viande dans des mijotés tels que la daube ou la blanquette… Et je ne parle que de cuisine, car on lui trouve aussi toutes sortes d’utilisations notamment en cosmétique : voyez notamment comment en faire un exfoliant dans cette vidéo de l’excellent Julien. Recette adaptée de celle-ci plus ancienne inspirée de la parfaite Trish Deseine, que je ne manque jamais de consulter quand il s’agit de bon petits plats douillets d’inspiration anglo-saxone.
Banana Bread
Pour 8 belles tranches
– 100 g de raisins secs
– 10cl de rhum
– 90 g de farine de blé semi-complète (T110)
– 90g de farine de grand épeautre intégrale
– 1 c. à café de levure chimique
– 1 c.à café de bicarbonate de sodium
– 120 g de beurre fondu
– 100 g de sucre vergeoise (ou brun de canne)
– 3 œufs
– 3 bananes bien (bien) mûres
– 80 g de noix grossièrement hachées
– 1 c. à café d’extrait naturel de vanille
– 2 belles pincées de fleur de sel
Dans une casserole, verser raisins et rhum, couvrir et porter à ébullition puis ôter du feu et laisser infuser une demi-heure. Mettre à fondre le beurre, préchauffer le four à 180°C. Dans un saladier, mélanger le sucre avec beurre fondu. Ajouter les œufs entiers un par un, puis les bananes écrasées. Ajouter ensuite les noix, les raisins gonflés au rhum. A part, mélanger farine, sel et levure. Ajouter à la première mixture et mélanger pour obtenir une pâte homogène.
Verser dans le moule rectangulaire huilé, baisser le thermostat à 150°C et cuire 1 heure environ. Vérifier la cuisson en enfonçant la lame d’un couteau : si elle ressort nette, le gâteau est cuit.Sortir du four et laisser refroidir dans le moule.
A emporter dans sa poche pour agrémenter une ballade sous ce soleil radieux, ou servir en dessert nappé d’un caramel au soja mélangé à quelques éclats de noix.
10 réponses à Banana bread à la farine d’épeautre