Le gâteau marbré, constitue probablement dans la conscience collective française l’un des gâteaux les plus régressifs qui soit. Pour preuve, moi qui n’ai jamais grandi avec de gâteau marbré dans la cuisine familiale, j’en confectionne aujourd’hui avec un délicieux sentiment de réconfort. Comme si je renouais avec des générations de mains pâtissières aimantes. Et lorsque se répand dans ma maison la tiède odeur de chocolat et de céréales grillées, j’ai le moral qui monte en flèche, comme après un gros câlin.
Quand on a une famille à nourrir, ce sentiment est encore décuplé. Cuisiner le gâteau marbré devient du réconfort au carré : on se cajole soi-même et on cajole les siens. D’autant que l’on sait que son gâteau est bon dans tous les sens du terme : avec des céréales complètes et variées, pas trop d’oeufs, des matières grasses bien maîtrisées, et une texture moelleuse à souhait.
J’ai été très inspirée du merveilleux livre de Kim Boyce intitulé Les Douzes Farines, traduit par les Editions La Plage et introduit par Clea (voir lien en fin d’article). L’auteur, qui a travaillé comme pâtissière dans des palaces avant de se reconvertir aux farines complètes, y explore douze farines, en décrivant leur qualités et leur arômes : c’est un livre-boussole pour savoir comment choisir parmi toutes ces farines qui sont à notre disposition. On y trouve notamment la farine d’avoine, que je trouve tout particulièrement divine en pâtisseries, apportant moelleux et sa saveur si douce et robuste à la fois (encore merci à Marie Chioca pour me l’avoir fait découvrir).
Il n’existe pas dans le livre de gâteau marbré, mais j’ai repris l’idée de la compote de pomme que l’auteur utilise dans ses muffins aux épices. Une technique très pratiquée par les végétaliens pour remplacer les oeufs. Ici je ne m’en prive pas, mais la compote me permet d’en réduire le nombre ainsi que la matière grasse, tout en conservant une mie bien moelleuse. Au sujet de la matière grasse, j’aime utiliser un mélange de beurre et d’huile d’olive, qui permet de diversifier et aussi de rendre le beurre plus résistant à la chaleur : le gâteau sera ainsi beaucoup plus digeste qu’avec du beurre pur. Enfin, je te conseille surtout en matière de farines complètes, de choisir du bio, sinon tu te retrouveras avec un gâteau marbré aux pesticides, ce qui n’est probablement pas l’objectif premier ¨v¨.
Voici la recette !
Et pour le livre de Kim Boyce :
7 réponses à Gâteau marbré aux céréales complètes