Ce printemps, pour faire honneur aux divines asperges vertes, ça te dit de jouer les bo(bo)-magiciens ? Si cela fait si loOongtemps que je n’ai pas publié (pardon !), c’est que je me suis obstinée tout ce temps à affiner LA recette de quiche. Une recette qui change, printanière, et qui ne soit pas une redite de toutes celles faites auparavant. Une recette qui te transmets l’envie de faire tiens tout ces nouveaux ingrédients, et de cuisiner en harmonie avec les grands défis de notre temps.
Comme je te le disais ici, je ne suis pas végétarienne. Et pourtant, la question de réduire ma consommation de produits d’origine animale est centrale dans ma cuisine. Je m’y suis d’abord intéressée pour des raisons éthiques évidentes : avant tout pour ne plus créditer l’élevage intensif, qui pollue et normalise la maltraitante des animaux. Ce faisant, j’ai découvert toute une myriade d’ingrédients nouveaux, plein de goûts et aux potentiels inexploités.
Une démarche cataloguée de « bobo » : chez moi en Mayenne, avec mes parents agriculteurs bios, on me taquine pour mon attitude de bourgeoise-aristo de gauche, qui mange vert et porte des vestes en cuir. Un paradoxe pour beaucoup, qui ne l’est pas pour moi : aujourd’hui, je cuisine végétal en semaine, et je mange carné le weekend. Et ceci, autant pour l’éthique, le goût de la découverte, que pour mon porte-monnaie, une botte d’asperges vertes coûtant toujours moins cher qu’une pièce de viande. Et entre les deux, mon choix est vite fait : c’est l’asperge qui gagne. Mon royaume pour quelques asperges vertes rapidement poêlées, avec des tagliatelles à la crème, saupoudrées d’ amandes effilées & grillées.
Les légumineuses en particulier sont des bijoux du quotidien : elles nourrissent, apportent à la fois du crémeux, un goût qui rappelle parfois la noisette ou bien l’amande, et fournissent les précieuses protéines « vertes » quand on les associe à des céréales. Ultra pratiques, on les trouve aussi sous forme de flocons (ici une recette !) ou de farines, très rapides à utiliser.
C’est le secret de cette tarte trompe-l’oeil : réalisée sans une goutte d’oeuf, mais avec de la farine de pois-chiches, mélangée à un peu de crème et de lait végétal. Magiques pois-chiches dont on utilise jusqu’à l’eau de cuisson pour fabriquer des gâteaux roulés ou même des meringues ! Ici, ils imitent les oeufs à la perfection, voire les surpasse, tant la texture est crémeuse et ferme à la fois. La farine de pois-chiche a en effet un pouvoir coagulant aussi fort que l’oeuf, une fois mélangé à du liquide : étourdissant de possibilités, n’est-ce pas.
Avec une pâte toute faite, c’est aussi rapide à cuisiner qu’une tarte classique : on mélange la farine de pois-chiches avec les autres ingrédients, on verse dans la pâte et zou au four. Si tu ne connais pas encore, la farine de pois-chiches se trouve dans les magasins bios, souvent aux rayons « sans gluten ». Pour les allergiques véritables, il suffit de remplacer la pâte à tarte classique par une version sans gluten ! Tu peux évidement varier les garnitures, en remplaçant par exemple l’asperge par des poireaux émincés et revenus une dizaine de minutes.
Végétaliser ses ingrédients du quotidien, c’est jouer les aventuriers de l’ordinaire, et participer au mieux-être de la planète. Délicieusement bobo !
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