Ce n’est pas sans arrière pensée que la date de mon billet autour de l’anko concordait avec la sortie d’An, le dernier film de Naomi Kawase, qui se déroule dans une petite échoppe de dorayakis à Tokyo. Tu ne t’y es d’ailleurs pas trompé en me conseillant d’aller le voir : la bande-annonce m’avait à moi aussi tapé dans l’oeil & l’estomac, et en attendant de pouvoir m’en délecter, j’avais voulu confectionner des dorayakis, en commençant par préparer l’anko…
Au Japon, où du moins dans les parties où j’ai vécu et que j’ai visitées, les dorayakis sont très populaires, et dégustés à n’importe quelle heure de la journée. J’ai notamment le souvenir d’une minuscule échoppe entre Roppongi et Azabujuban, surmontée d’une banderole noire et blanche et dotée d’une vitrine juste suffisamment grande pour admirer les gestes précis d’un homme tout entier absorbé dans la réalisation de parfaites petites crêpes dorées. « Dora », signifie gong en référence à leur aspect, tandis que « yaki » signifie grillé ou saisi (oh oui comme « yakitori », avec « tori » qui veut dire poulet).
Il s’agit d’un sandwich de pancakes dorés, fourré à l’anko, pâte d’azuki sucrée, à la fois dense et onctueuse. Ces pancakes sont particulièrement riches en oeuf, avec une pointe de miel, qui rend cet aspect velouté et cette couleur caractéristique, fauve à l’extérieur, jaune dedans. J’ai emprunté la recette de Just One Cookbook, qui est un des blogs de référence en matière de cuisine japonaise. Tu me connais, j’ai juste un peu diminué la dose de sucre et utilisé ma propre recette d’anko. Si tu es vegan, je suis certaine qu’avec une recette alternative, tu peux parvenir à un résultat satisfaisant : jette un oeil sur les pancakes comme des nuages d’un Invincible été (non testés, seulement yeutés).
Ce ne sont pas vraiment des desserts mais plutôt des en-cas pleins de bonne énergie, avec des légumineuses. Le meilleur moment de les déguster est au petit-déjeuner ou à l’heure du goûter d’une journée musclée. Pour les Japonais, le dorayaki possède un très fort pouvoir réconfortant, régressif à souhait, et on les comprend : accompagné d’un thé ou d’un café, la dégustation du dorayaki cisèle un moment de pure quiétude tout en simplicité et en douceur.
Les dorayakis peuvent être congelés un par un, entourés d’un film ou papier protecteur. Si je veux en déguster au petit déjeuner, j’en sors la veille du congélateur et laisse décongeler doucement à température ambiante. Voici la recette : pour l’agrandir, clique dessus !
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