Pour toi qui brûles pour la cuisine japonaise, mais refuses d’enflammer davantage le taux carbone à coup de trop de produits importés, voici quelques réflexes à adopter pour cuisiner exotique & local, assorti d’un coup de gueule contre l’industrie bio qui se moque (parfois) de la charité.
1. Se renseigner sur des fournisseurs rapprochés
Tu auras des surprises : en apprenant par exemple que Kikkoman a ouvert une usine aux Pays-Bas, que des feuilles de nori sont fabriquées en Bretagne sur la presqu’île de Penn Lan par Setalg (un bijou d’entreprise sur lequel je reviendrai). C’est ainsi que j’ai également découvert la maison Danival, une conserverie bio qui s’est lancée dans la fabrication miso et shoyu en France. Le soja n’est pas importé des Etats-Unis ou autre, mais vient de la Gironde toute proche, pour cette entreprise basée dans le Lot et Garonne.
Bio mais pas toujours réglo : Petit épeautre importé du Chili, Millet venant des Etats-Unis,… ce genre d’aberration est monnaie courante dans la sphère bio, et proprement scandaleux. Du coup, je vérifie (quasi) systématiquement (je viens de découvrir que mon millet vient des USA :(. Quitte à préférer la production locale plutôt que bio.
Ce n’est heureusement pas le cas de tous : Danival notamment, respire l’écolo-telligence et s’est engagé depuis 2002 dans une Charte de Commerce solidaire qui privilégie les producteurs locaux dans une logique de développement durable. On juge l’arbre à ses fruits : outre ses produits japonais, Danival propose également une série de délicieuses tartinades, parfaites pour les apéros d’été et pleine d’originalité : comme cette topinade, à base de topinambour, originale et particulièrement savoureuse. Détail qui fait mouche, les étiquettes s’enlèvent très facilement, permettant de reconvertir les petits pots en réceptacle à confiture, caramel, et autres.
2. Trouver des ingrédients alternatifs
Pour remplacer le riz « japonica » (en attendant qu’il soit produit en Camargue !), ou encore le vinaigre de riz. Un jeu très amusant, qui permet de transfigurer certains produits, et d’en découvrir d’autres. Doux et acidulé, le vinaigre de cidre, fournit un excellent suppléant au vinaigre de riz. Une idée qui me trottait depuis longtemps dans la tête, et que j’ai retrouvée au dos de mon paquet de nori Setalg dans une recette de makis au pamplemousse d’Anne Brunner. Quant au riz, les variantes sont nombreuses : penser notamment au riz rond spécial risotto, ou même à d’autres céréales. Comme le millet, une céréale particulièrement digeste, dont les petites billes se transforment à la cuisson en une résille de fleurs bien unie, parfaite à étaler sur la feuille de nori.
L’association melon-menthe est un grand classique. Revisité en makis, il est doublement rafraîchissant : à proposer à l’apéro, en entrée, ou encore à préparer la veille en prévision d’un brunch ! Ceci est ma participation au concours Rouge-Gorge-Melon Gourmand.
Si vous aimez, n’oubliez pas de voter ici !
Makis de melon et menthe au millet
Pour 4 rouleaux, soit 5 makis
– 2 verres de millet (soit 120g)
– 1/2 melon
– une 20taine de feuilles de menthe
– 5 cuillères à soupe de vinaigre de cidre (soit 8cl)
– 1 cuillère à soupe de sucre roux
– 1 cuillère à café de sel
– 5 feuilles de nori
Rincer le millet et le mettre 20 min à cuire avec 2 fois son volume d’eau (soit 120ml) sans saler, à couvert et sur feu très doux. Dissoudre sel et sucre dans le vinaigre en chauffant le tout, et verser sur le millet, mélanger et réserver. Couper le melon en bâtonnets, laver les feuilles de menthe. Réaliser les makis : sur un tapis de bambou ou du papier cuisson, placer une feuille de nori côté lisse vers la table. Y étaler régulièrement le millet, en laissant un bord nu. Disposer au centre dans la longueur le melon et 5 feuilles de menthe. Mouiller le bord nu et rouler le maki depuis l’autre bord en serrant bien. Réserver au frais sous film.
Avant de servir, couper les rouleaux en 5 makis à l’aide d’un couteau mouillé. Accompagner d’une coupelle de shoyu (sauce soja).
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