De Pop et l’éducation asexuée, au Japon, on en est très loin. Le 3 mars prochain, c’est Hina-Matsuri, une fête en l’honneur des « momos » ou petites filles, toute pleine de fleu-fleurs et de poupées. Comme je vous le présentai plus en détail dans ce billet-ci, il s’agit d’une fête très populaire et aussi très ancienne qui remonte à l’ère Heian au VIIe siècle.
C’est aussi une fête qui annonce l’arrivée du printemps, par le biais du langage de trois couleurs : en marge du blanc qui évoque la neige, pointent le vert couleur de l’herbe qui ne pas pas tarder à pousser, et le rose qui évoque le fleurissement des pêchers symbole des petites-filles. Tout cela m’a donné une bourgeonnante envie de hanami, et je suis partie enquêter du côté des cerisiers du parc de Sceaux. Jamais entendu parler ? Normal : moi-même, c’est paradoxalement lorsque je vivais à Tokyo que j’ai tout appris tout de leur existence. Entièrement plantée d’essences nippones, la cerisaie de Sceaux est bien connue des Japonais, qui ne manquent pas de la gratifier d’une visite lors de leur passage au printemps. Toutefois, une fois sur place, il a bien fallu arriver à ce constat : pour le printemps, il faudra encore attendre :
Pour revenir au cas « Pop », bien que je ne sois pas du tout accro aux attributions systématiques du style rose/fille bleu/garçon, je reste quand même plutôt en faveur d’une éducation sexuée. Ne serait-ce que par égard pour notre corps, qui lui – sauf exception – ne laisse pas de suspens sur le sujet. Pour moi, cela revient à séparer encore et toujours corps et esprit, une fâcheuse habitude héritée de notre Descartes national. Or je perçois au quotidien des preuves du contraire, ne serait-ce que lorsque je suis triste et que j’en ai les tripes toutes retournées. Après les tribulations du mariage gay, c’est un débat qui nous pend au nez. Et toi, quel est ton avis ?
Et pour ne pas réfléchir le ventre creux, voici une recette de Hina Matsuri Daifukus. Mis à part leur couleur verte et rose, ces petites douceurs n’ont à vrai dire rien de traditionnel. En fait, elles ont été adaptées tout spécialement pour toi, lectrice vivant en France, qui rêve de fabriquer des daifukus, sans pour autant sacrifier à la quête de produits introuvables et nécessairement hors de prix.
Ces jolies boulettes sont ainsi fourrées avec de la pâte d’amande maison d’une réalisation express et inratable, inspirée de l’une des recettes proposées sur Un déjeuner au soleil. L’enveloppe quand à elle est fabriquée non pas avec la traditionnelle farine de riz gluant appelée « shiratamako« , mais avec de la fécule d’arrow-root, que l’on trouve facilement dans les échoppes de type bio. Appelée également « kuzu » au Japon, elle se présente sous la forme de poudre ou de caillots blancs. J’en profite pour signaler que certaines marques semblent surfer sur la vogue japonaise pour vendre plus cher ce produit sous son nom japonais, aussi je vous conseille d’opter pour l’intitulé fécule…
Faut-il le préciser : ces douceurs sont 100% végétaliennes et sans gluten. Recette au format A4. Pour l’agrandir, cliquer dessus, puis pour l’imprimer cliquer droit.
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