Oui, on y est presque !
Si comme moi tu refuses obstinément à partir de mars d’enfiler ton manteau – et que forcément tu attrapes un rhume, petit(e) malin(e). Si tu guettes les bourgeons dans les arbres et les tiges de jonquilles dans le sol. Si tu te remplis les oreilles du chant retrouvé du merle.
Alors, tu voudras toi aussi célébrer l’arrivée officielle du printemps par ces makis en forme de fleurs, et plus précisément de fleurs de prunier, qui sont parmi les premières à s’épanouir. Au Japon, on les accueille avec une grande ferveur, comme le premier acte du printemps avant l’apothéose des cerisiers en fleur. On se rend dans les parcs répertoriés, et on sirote de l’amazaké, un type de saké sucré et très peu alcoolisé au goût de bonbon. Lorsque je vivais à Tokyo, j’étais allée rendre visite aux pruniers en fleur par une froide journée, et je me souviens encore de la sensation délicieuse de la première gorgée d’amazaké doux & aigre à la fois : je te raconte tout dans cet article-ci.
Mais revenons à nos makis. Certes, comme les makis mosaïques, ce ne sont pas des makis que tu fabriqueras vite fait un dimanche soir. Ce sont des sculptures à eux-seuls, et certains trouverons un peu ridicule de se donner tant de mal pour quelque chose de si vite englouti. Ce qu’ils ne savent pas, c’est le moment de pure détente concentrée que t’ont offert ces makis, le plaisir de voir ton riz se teinter de violet. Et aussi la satisfaction de participer en le célébrant à l’arrivée du printemps. Car c’est cela cuisiner avec les saisons : s’enraciner dans le temps, faire corps avec lui, s’en nourrir au lieu de le subir. Ici, tu remarqueras que les ingrédients sont hivernaux, mais la forme elle, est printanière : un maki de transition, autrement dit.
Au goût, ces makis sont à la fois très simples et sophistiqués : le piquant du chou qui se combine si bien à la sanilité pleine de profondeur du shoyu, avec la rondeur gourmande des pignons de pin pour gouleyer le tout. La recette ci-dessous, pour préparer le riz vinaigré, c’est par ici !
25 réponses à Maki fleur au chou rouge et pignons de pin