Crêpes à la farine de pois chiche

L’un des plus beaux avantages de cuisiner maison, c’est de pouvoir choisir sa farine. Et surtout en changer selon l’humeur et le plat. Depuis que j’ai découvert le continent « farine », il n’y a plus de béchamel que je ne prépare sans ajouter de la farine de seigle par ici (top dans un gratin de poireaux), ou de sarrasin par là. Il n’y a plus de gâteau que je ne confectionne sans combiner le blé avec de l’épeautre ou encore de la farine de châtaigne.

C’est ainsi que je me suis mise à systématiquement consulter les rayonnages des magasins diététiques, en quête de nouvelles saveurs. Comment t’avouer que le rayon des farines est devenu l’objet de tous mes fantasmes… Je reste notamment toute intriguée par les farines de souchet, de kamut, ainsi que celle de pépin de raisin. Quelqu’un a-t-il déjà essayé ?

Or, cela faisait plusieurs mois qu’un paquet de farine de pois chiche zonait dans mes placards. En grande partie parce que j’avais flâné chez Clotilde de Chocolate & Zucchini, ou encore chez Esterkitchen. Et puis, avec la chandeleur, je me suis lancée. Une révélation : outre l’immense avantage pour les intolérants d’être sans gluten, ces crêpes on une texture très fine, pas du tout granuleuse comme je le craignais. On les prépare comme des crêpes classiques, j’ai même trouvé qu’elles étaient plus faciles à manipuler, qu’elles se déchiraient moins facilement, alors même que je les faisait toutes minces.

Au goût, elles sont parfumées sans être écœurantes. La recette que je te propose est nature, avec juste une pointe de sel comme assaisonnement, elle s’adapte à des garnitures salées ou sucrées. Moi, j’ai essayé avec oeuf + comté râpé, et puis citron + sucre : c’est top. Et puis le lendemain, je les ais fourrées d’un curry de légume express (recette à venir ;) : un pur délice. 

Pour info, il y a deux nouvelles rubriques sans gluten sucré et sans gluten salé, et aussi un interview autour du blog sur l’Express Styles.

 

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Le Mont-blanc et le Franponais

Comme la madeleine trempée de thé de Proust, il est des plats qui délivrent davantage qu’une simple expérience gustative. Ils sont alors comme des clés qui ouvrent grande l’armoire des souvenirs. Et parfois, l’univers auquel on les associe, est bien loin de l’habituel.

C’est le cas pour moi du Mont-Blanc, cette pâtisserie un peu surannée à base de marron & chantilly. Lorsque j’y plonge ma cuillère, ce n’est pas en Italie ou en France chez Angelina que je me trouve transportée, mais au Japon. Là-bas, on voue un véritable culte au « monburan » (prononcer monboulane). Avec la régularité d’un métronome, quand commence la saison froide, il arrive sur tous les étalages et se compose d’une pâte sablée, d’une couche de chantilly et d’une autre de crème de marron, le tout agrémenté de marrons à la couleur jaune canari, dû à quelque mystérieux procédé de fabrication.

L’une des choses qui m’a le plus fascinée/interloquée sur l’île du dragon, c’était la relation a priori paradoxale que ses habitants entretenaient entre l’authentique et le factice. Dans la restauration, c’est carrément hallucinant : comme ces pizzerias en carton pâte, où tout est reconstitué, jusqu’aux fausses bougies à demi-fondues plantées dans de vieilles bouteilles de chianti. Le sens du détail y est poussé à l’extrême comme pour approcher au plus près de la réalité, et en même temps tout est délibérément faux. Comme aussi ces « bourangeries » proposant une totale immersion dans les cafés parisiens, remplies de jeunes-femmes soigneusement vêtues…

Il existe d’ailleurs une langue propre à cette France nipponne : le franponais. En se promenant dans les rues de Tokyo ou encore sur les pages web, on trouve plein d’exemples de ces assemblages de lettres qui sonnent français, sans l’être : comme cette chaîne de restauration appelée « Jus de Coeur », ou encore ce magasin nommé « Jouir de Bijou »… De quoi se taper de bonnes tranches de rigolade, surtout quand tu passes devant une résidence qui s’appelle « belle pine ».

Bref, mon Monburan à moi,  je te le propose en VF – on ne se refait pas – avec de la meringue, je préfère le croquant au sablé. Et comme la difficulté tient en bonne partie à la fabrication de cette dernière, je fais ici appel à du « préfabriqué » : la petite meringue striée que tu trouves au rayon pâtisserie. Il suffit ensuite de la recouvrir de crème chantilly (maison ou pas pour une réalisation super express), puis de crème de marron, à l’aide d’une poche à douille, ou d’un sac de congélation dont on a coupé un bout. Je suis très satisfaite de cette formule car elle permet de réaliser rapidement un dessert épatant, à disposer en masse sur un buffet, dans une assiette à dessert avec son jumeau, ou à côté d’un café gourmand (pour la totale touche nippone, proposer un mini mont-blanc accompagné par exemple d’un moelleux à la patate douce).

Enfin, il y a dans cette recette un ingrédient mystère : le sucre stevia-cassonade. Je l’ai précisément découvert au moment où je planifiais la réalisation de mes Mont-Blancs. Je n’étais pas trop fan de la poudre 100% stevia qui n’avait pas beaucoup de saveur. Mais alliée ici au bon goût de la cassonade, il en garde le croquant et le bon goût, tout en permettant de sucrer moins : je suis vraiment séduite (aucun partenariat secret ne me pousse à le dire ;).

La liste des courses (pour 8 mini mont-blanc, soit 4 desserts) : 8 petites meringues striées, – 200ml crème fleurette à 35% – 40g sucre stevia & cassonade (ou 80g sucre cassonade – 150g marrons cuits – 150g crème de marron – 1 gousse de vanille.
Pour agrandir la recette, clique dessus, puis pour l’imprimer, clique droit. 

 

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Ramen porc et miso pour la Paris Ramen Week

Lundi prochain s’ouvre la Paris Ramen Week. L’occasion pour les autochtones de déguster et pour les autres de préparer maison ce plat terriblement de saison.

Le terme « ramen » désigne un type de pâte à base blé originaire de Chine mais par extension, il est devenu le nom d’un plat extrêmement populaire au Japon, à la fois savoureux et économique. Les fameuses pâtes sont servies dans un bouillon, accompagné de quelques morceaux de légumes et de viande.

C’est cela que j’apprécie dans la cuisine japonaise : les aliments sont utilisés avec parcimonie, ils sont là pour parfumer et non rassasier. Une bonne manière de réduire sa consommation de viande et de poisson, à l’heure où on se met à manger des insectes par peur de manquer… (ceci dit, j’attends de goûter, peut-être que c’est exquis ?!) A Tokyo, on trouve des échoppes de ramen à tous les coins de rue, chacune allant de sa spécialité. Pour un aperçu alléchant, vois notamment le Ramenoscope d’Issekinicho.

Le ramen se déguste bouillant, une main calée sous le bol pour l’orienter à sa guise, et l’autre main maniant les baguettes avec *dextérité*. Attention malheureux/se de ne surtout pas réclamer cuillère : le ramen se mange et s’aspire à la fois, le bol calé sous le menton, les baguettes faisant des vas-et-viens pour glisser les ingrédients vers la bouche. Sluurp.

Il ne s’agit pas là d’une recette orthodoxe, mais d’un bidouillage tout à fait savoureux entre France et Japon, à base d’ingrédients à peu près accessibles en France.
– Les ramens : l’idéal est d’en trouver des frais tu en trouveras peut-être chez, sinon tu peux prendre des nouilles chinoises plus faciles à trouver au rayon « cuisine du monde » de ton supermarché.
– Le miso : vois cet article qui t’en parle. Tu en trouveras dans une épicerie asiatique, ou dans ton magasin bio. Tout type de miso peut faire l’affaire pour cette recette-ci, sachant que ma préférence va à l’aka miso. Si c’est une première fois, éviter peut-être le hatcho miso, très corsé.
– Enfin, pour pimenter le tout, on peut saupoudrer le ramen d’une pincée de piment. J’ai utilisé ici un mélange japonais, à base de piment séché et de graines de sésame noir, contenu dans la jolie boîte que tu vois sur la photo.

La liste des courses : – 2 tranches de poitrine de porc fumée – 200g de viande de porc – 10cl vin blanc moelleux (type Bergerac) – 300g ramen deshydratés – 4 shiitakés séchés – 4 feuilles de chou frisé – 1 poireau – 2 gousses d’ail – 2 bouillons cubes volaille – 2 càs miel – environ 30g gingembre – 4 càs sauce soja – 2 càs miso – 250g ramen deshydratées ou nouilles chinoises.

Pour agrandir la recette, clique dessus, puis pour l’imprimer clique droit.

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Courge Delicata farçie au boulgour & chorizo

Mon dernier trésor trouvé dans ma Biocoop mayennaise…

Cette délicate là, s’encanaille avec du chorizo bien piquant qu’adoucit une cuillère à soupe de miel. Le boulgour s’imbibe du jus de la belle tandis que les noisettes lui apporte du croquant… Pour agrandir la recette, clique dessus, puis pour l’imprimer clique droit.

La liste des courses (pour 4 personnes) : 2 courges Honeyboat Delicata, 120g boulgour, 1/2 chorizo piquant, 1 oignon, 2 càs miel, 1 poignée de noisettes.

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Voeux 2014

… parce que le vert c’est la vie. Pour toi belle plante (ou beau végétal, ne soyons pas :P) qui lis ce blog. Et aussi un luxuriant merci pour tes visites et tes commentaires !

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Porc braisé aux choux de Bruxelles

Le chou, c’est comme le fromage : ça sent fort et c’est trop bon. Dans la catégorie mini format, maxi puissance : le chou de Bruxelles. Éloge légitime et immodéré.

Le chou de Bruxelles est riche en vitamines, minéraux, oligo-éléments divers et variés. Comme ses autres cousins crucifères, il permettrait notamment de lutter contre le cancer. A savoir tout de même que pour cette recette-ci c’est un peu raté étant donné que pour garder tout ces nutriments intacts, on conseille de le cuire à la vapeur peu de temps. Mais rien ne t’empêche de rajouter en fin de cuisson des choux justement cuits. En plus ce sera plus joli car ils seront bien verts.

Côté goût, je trouve au chou de Bruxelles une saveur à la fois douce et affirmée. Je l’aime particulièrement pour sa texture ultra onctueuse lorsqu’il est cuit longuement : il se passe alors volontiers de crème. Mijoté avec du porc que relève un peu de gingembre, il fournit un plat à la fois gourmand et sain ! Parfait pour rester en paix avec le sale-temps-mouillé et entamer en toute sérénité cette nouvelle année…

A toutes fins utiles, je te joins un petit préambule sur la manière de préparer un chou de Bruxelles. Ça a beau être bête comme chou, quand on ne l’a jamais fait, on ne peut pas savoir.

Et puisque avec 2014, j’ai soudain réalisé que plus personne n’imprimait de recettes (si?), je te propose un nouveau format, qui sera plus adaptée à la lecture sur ordinateur ou tablette. Pour les intolérants au gluten, utilisez à la place de la farine, de la fécule de maïs (maïzena) ou de pomme de terre.

Pour faire les courses, la liste des ingrédients600g de porc (épaule), 600g choux de Bruxelles, 4 gousses d’ail épluchées, 20cl vin blanc, 2 cuillères à soupe de farine, 30g beurre, sel & poivre.

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Ochazuke, saumon et miso

 

Sans vouloir alimenter le cliché selon lequel la cuisine japonaise serait légère par défaut (j’en appelle à témoin l’okonomiyaki), il est vrai qu’elle propose certains plats particulièrement sains et savoureux. C’est le cas de l’ochazuke, un type de recette à base de thé vert que l’on verse sur un bol de riz agrémenté d’aliments divers et variés. J’adore ce concept de cuisine au thé, un ingrédient que l’on cantonne injustement à sa tasse. C’est dommage, car il joue parfaitement aussi le rôle de condiment. Qu’on le libère une fois pour toute de sa tasse !

Et puis après les débauches festives, c’est typiquement le genre de plat qui parvient encore à me faire saliver. Attention toutefois, si à Kyoto vos hôtes vous servent un ochazuke, c’est peut-être que vous êtes restés un peu trop longtemps…

Bon début d’année !

Liste des courses (pour 4 personnes ) : du riz cuit, 400g saumon frais, 2 càs miso, 1 carotte, 1/2 oignon, 1/2 de chou blanc, thé vert, graines de sésame grillées, algues en paillettes.

Pour agrandir la recette, clique dessus.

 

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Une bonne fin d’année

Tout est dans le titre. Et en guise de cadeau, des étiquettes à imprimer > découper pour adresser tes cadeaux de Noël. Et aussi ci-dessous une délicieuse sélection très Noël, si jamais tu es de celles/ceux qui n’ont pas eu le temps…

Rendez-vous en 2014 !

Les recettes qui donnent faim :
– les Truffes indiennes de Beau à la louche.
– le Layer cake façon gingerbread de Call me cupcake.
– le splendide cake aux fruits de Little Bow Brownie.
– le surprenant gâteau glacé de Squirelly Minds ! 

Les cadeaux gourmands (c’est le moment d’enrichir sa collection de belles boîtes ;) :
– Les bonbonnières de truffes de Un monde Cacao : ne serait-ce que pour ses boîtes magnifiques fabriquées par des artisans du Cachemire. Le plus difficile, c’est de choisir. A trouver en magasin type bio.
– Les chocolats de Patrick Roger, immanquablement.
– La tisane de Noël par Les Jardins de Gaïa. Je n’y ai pas goûté mais la maison est bonne. Il y a aussi celle de Yogi Tea que j’adore.
– Mais les plus belles boîtes se trouvent chez Foucher, dont les chocolats, délicieux en soi, sont logés dans de splendides boîtes au style art déco, à mon avis les plus belles de tout Paris !

Les livres :
– Champignons, de Régis Marcon,
– L’appel gourmand de la fôret de Linda Louis
– Cru, 115 recettes vivantes de Delphine de Montalier.

Et puis pour la suite, quelques recettes détox….
salade de courge râpée, c’est trop bon aussi quand c’est cru !
rouleaux carottes et chèvre, des rouleaux de printemps revisités pour la saison froide.
misotto aux épinards, un riz cuit façon risotto, sans parmesan ni beurre, avec du miso et des épinards.
negimiso : une sauce à base de poireaux et miso, à déguster avec des pâtes complètes, ou des légumes vapeur !

Ci-dessous la planche d’étiquettes : il suffit de l’imprimer, découper sur les lignes, puis de faire un trou à l’aide une perforatrice à la place du rond. Enfin, une jolie cordelette et ta plus belle écriture. Pour agrandir la planche, clique dessus, puis pour l’imprimer, clique droit.

 

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Bûche aux noisettes, dattes et chocolat

 

Quand arrive le mois de novembre, la bûche de Noël tourne chez moi à l’obsession. Dès le petit-déjeuner, j’en imagine longuement la texture, l’aspect, et aussi ce petit goût en plus qui fera étinceler l’ensemble. C’est là que le terme « bûcher » prend tout son sens…

Tout de suite, on trouve beaucoup plus acceptable le froid et le gris ambiant… Le cake à la butternut y aide aussi sensiblement.

Cette année, pour m’assurer une longue série de petit-déjeuners bûcherons, j’ai voulu réaliser une version 100% végétale. Une idée qu’elle était bonne, mais en fait pas forcément facile à concrétiser. Entre un gâteau étouffe-chrétien et une sauce qui refusait de couler, j’ai vu le moment où j’allais perdre la flamme (et prendre la flemme^^).

Au final, je me suis retrouvée avec une bûche en tranches version layer cake. Et surtout, j’ai réussi à faire aimer – voire adorer – un gâteau presque 100 % végétal (seule les gavottes contiennent un peu d’oeufs) à un public qui se fichait bien de l’intérêt écolothique de la chose.

Cette bûche est sans oeuf, ni beurre, ni crème. Tout cela, grâce à l’adjuvant tofu soyeux, qui se trouve la fois dans le gâteau et dans la ganache. Les dattes y contribuent également : j’utilise ici de la pâte de datte, à base de dattes mixées et compactées ensemble. Elle coûte beaucoup moins cher au kilo que des dattes entières, c’est devenu un des basiques de ma cuisine. Tu la trouveras dans les magasins type bio.

Recette inspirée du splendide layer cake de Cuisine Campagne (interdiction de comparer les visuels). Vois aussi cette recette de bûche chocolat-matcha-pruneau réalisée l’année dernière.

Pour agrandir les 2 pages de la recette, cliquer dessus. Puis pour les imprimer, cliquer droit.

 

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Super naturelle, l’atelier végétalien d’Ôna

Si toi aussi la cuisine végétale te passionne, ne quitte pas des yeux cette fille-là : Ôna. Une brunette au sourire XXL et aux yeux pétillants de gourmandise, qui ne va pas sans rappeler l’héroïne du film Amour, Piment et Bossa Nova. Quoi, tu ne connais pas ? C’est l’un de mes film-remèdes contre les rhumes d’humeur. Une vraie petite perle, à soigneusement garder dans sa trousse premiers secours anti-grise mine..

Bref, il se trouve que Ôna a besoin d’aide pour retaper et équiper son atelier. Il s’agira du premier lieu à Paris entièrement dédié à la transmission de la cuisine bio & végétale. Pour monter son projet, elle a fait appel à Kiss Kiss Bank BankLa formule est simple : tu donnes, tu reçois des contreparties. Pour en savoir plus, clique ici. Connaissant la qualité de la candidate, je n’ai pas hésité (enfin peut-être un quart de secondes car je suis un peu pingre là). Et maintenant, j’attends avec grande hâte le cours de cuisine qui m’a été promis : et ça m’arrangerait beaucoup que tu donnes toi aussi, parce que je ne suis pas patiente pour deux sous ;) Et puis comme ça, on s’y retrouvera !

Retrouve aussi Ôna sur son blog Foodway to heaven ou son site pro Super Naturelle !

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