Cake à la butternut et graines de courge

A chaque nouvelle recette de courge, je me jure qu’il s’agit de la dernière, mais rien n’y fait. Cette fois-ci encore, après cette salade de bleue de Hongrie, j’étais résolue à boucler la promenade des cucurbitacées pour m’engager sur l’autoroute des festivités. Puis, pour m’aider à bûcher sur mon nouvel itinéraire, voilà que sans même y penser, je me suis préparé un cake… à la butternut.

Bon. Si toi aussi tu as besoin de bonne énergie pour parachever cette année, ne cherche plus.

 

En attendant the bûche (déjà un essai raté à mon actif) voici pour patienter un bon petit cake à déguster pour le petit-déjeuner. La levée est ici assurée par l’alliance du bicarbonate de sodium et du vinaigre de cidre, mais tu peux toujours utiliser à la place un sachet de la levure chimique basique, elle-même composée de bicarbonate de sodium et d’acide tartrique. C’est juste moins bon pour la santé ;).

Recette immanquablement inspirée du splendide cake au potimarron de Pascale Weeks. Pour agrandir la recette, cliquer dessus.

 

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Yummy est en ligne !

Tu y trouveras une floppée de boOonnes idées, pour te gauberger de chocolat, zapper la bûche, ou encore réaliser un repas de roi express… Gare à ne pas *baver* sur l’écran, tout particulièrement à la page du splendide délice de poire à l’amande commis par Delphine du Plaisir des Mets

Et peut-être au détour d’une page remarqueras-tu quelques dessins dont le style t’évoquera vaguement quelqu’un ;)

Pour le consulter en ligne, clique ici.
Pour le télécharger clique là.

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Salade de potiron bleu de Hongrie

 

Avant de plonger dans les agapes de fin d’année, un petit plat vite fait bien fait à base d’un potiron pas banal. Après, j’arrête de faire la courge, au moins pour cette année.

Je suis tombée en arrêt devant, au milieu du mémorable stand de courges à la fête de l’automne de Craon : le potiron bleu de Hongrie. Il faut dire qu’au beau milieu de cucurbitacées toutes plus oranges que les autres, il fait figure de prince d’élégance avec sa superbe peau d’un gris-bleuté. Autrement dit, une courge stroumphement classe.

 

Dans la famille des courges, il appartient à la branche des potirons, originaires des régions tropicales d’Amérique du Sud. Parmi ses frères les plus connues, il y a le potimarron, ou encore le potiron vert d’Hokkaido, que l’on appelle aussi kabocha. Comme ces derniers, le potiron de Hongrie possède une chair dense et compacte, au goût doux et sucré. Mais à leur différence, il doit être déshabillé avant d’être préparé car sa peau est plus dure, et se rapproche à ce titre de la butternut.

Si tu l’aperçois au hasard d’un étalage, n’hésites pas. En plus, si par chance par chance il possède un pédoncule aussi beau que le mien, tu pourras le reconvertir en mord pour bébé qui fait ses dents. Ou pour chien.

Outre les multiples utilisations possible sous forme de purées, elle peut être dégustée crue, à la manière de carottes râpées. Comme dans cette salade complètement courge, avec des graines de courge torréfiées pour le côté grillé, des graines de lin et de la pomme râpée parce qu’on est pas sectaire non plus, et enfin de d’huile de graines courge. Cette dernière est consommée de longue date en Autriche dans la région de Styrie, mais fait encore figure d’originale en France. Elle a un bon goût de noix et une robe profondément verte. Tu la trouveras dans les magasins type bio, elle est un peu cher mais en vaut vraiment la peine si tu es comme moi amateur/trice d’huiles au goûts variés.

Cela va sans dire, si tu ne trouves pas de potiron bleu, tu peux très bien la préparer avec du potimarron… Cette salade est encore meilleure préparée une heure à l’avance (voire même la veille), pour bien laisser mariner la courge. En revanche, les graines torréfiées sont à ajouter au dernier moment.

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Pain de Maïs

La semaine dernière, il a fait un temps de chiottes, je me suis prise une porte aux Golden Blog Awards, j’ai retrouvé un matin ma moussaillone repeinte de morve et je n’ai même pas eu le temps de publier un billet sur le blog.

Novembre n’est pas un mois facile à aimer.

Mais moi j’ai trouvé au moins une raison éthico-gourmande de l’apprécier : le pain de maïs de Thanksgiving que l’on célébrera cette année le 28 novembre prochain. S’il était une fête pour représenter les Etats-Unis, ce serait celle-ci. Elle remonte aux tout premiers colons qui débarquèrent au début du XVIIe siècle dans ce qui deviendra le Massachusetts. Ils sont remplis de foi, mais pas de tant d’idées pour survivre. Du coup, la moitié de la colonie part plus tôt que prévu rejoindre leur créateur. C’est alors que les Améridiens de la tribu Wampanoag les prend en pitié, leur enseigne la culture du maïs et leur donne des dindes sauvages.

Classe. Ils auraient pu tout aussi bien offrir des pigeons…

C’est en mémoire de ce noble geste, que chaque année on partage un repas à base de dinde et de maïs. Le pain de maïs est issu du mariage de deux traditions : Thanksgiving et la soul cuisine. Celle que pratiquent par exemple les bonnes noires de Jackson dans l’excellent roman La Couleur des Sentiments. Une cuisine riche et généreuse, à base de maïs, de poulet et de beaucoup de Crisco. Le « cornbread » est à ce titre, le plat réconfort par excellence. Il est à mi-chemin entre cake salé et gâteau, et j’adore le croustillant qu’apporte la semoule de maïs. Plat caméléon, il peut tout aussi bien accompagner un plat salé, être servi à l’heure du thé avec une confiture de mirabelle, ou encore se déguster au petit-déjeuner. C’est comme ça que je le préfère, surmonté de tranches de pommes et accompagné d’un bon thé.

Un pain tout jaune tout brillant, qui illuminera la grise semaine qui t’attend peut-être… Bon courage et couvres-toi bien !

Pour agrandir la recette, cliquer dessus. Recette inspirée de celle-ci d’Allrecipes.

 

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Pumpkin roll

Elle t’intéresse dans l’absolu cette pâte à tartiner à la courge, mais tu ne vois concrètement pas trop la déguster cash sur du pain grillé. Voici une recette pour sauter le pas, voire t’y rouler complètement.

Elle s’inspire, tu l’auras compris, des « cinnamon rolls« , ces pâtisseries révérées outre-atlantique, qui consistent en une sorte de brioche roulée et garnie d’une pâte à base de beurre, sucre et cannelle. C’est ôdieusement bon. D’ailleurs si tu n’as pas de pâte de courge sous la main, tu peux prendre cette option :  tu manqueras seulement le délicieux goût orangé-amandé-épicé apporté par la tartinade. Pour plus d’info, vois notamment cette recette de cinnamon rolls par Manu. Tu peux tout aussi bien garnir ces rolls de tahin, de  fruits secs, de chocolat, de confiture : c’est toi qui vois.

La brioche quant à elle, n’est pas tout à fait ordinaire, car elle se passe d’oeuf, de beurre et de lait, tout à la fois. En cuisine et dans la vie en général [attention c’est l’instant philosophie de fournaux] j’aime me prouver que je ne suis dépendante d’aucun ingrédient. C’est très satisfaisant : en fait, surtout quand au final c’est si bon ! Je passerai ici sous silence tous les essais ratés où je me suis maudite d’avoir voulu jouer… Pour arriver à cette recette, j’ai travaillé à partir de la brioche toute simple de Cléa, que j’ai remaniée, en remplaçant notamment les oeufs par des graines de lin. Mixées, celles-ci gagnent une texture gluante proche du blanc d’oeuf, et jouent le même rôle agglomérant. Pendant la cuisson, elles donnent également à la pâte un inimitable goût de grillé dont je ne me lasse pas. Tu les trouveras très facilement dans les rayons bio des grandes surfaces, ainsi que dans les magasins type Biocoop ou Naturalia.

Le roll, on le sert souvent enduit d’un glaçage à base de fromage frais ou de citron. Mais moi je le préfère juste avec un peu de sucre : c’est moins écœurant et ça croustille sous la dent. A accompagner d’un café ou d’un thé épicé type tchaï : mazette !

Dernière chose : avant d’attaquer la recette, vois ce petit mémo sur une [proposition parmi les innombrables] façon(s) de pétrir la pâte à la main. Au cas où, comme moi, tu n’aurais pas de MAP (clique sur l’image pour l’agrandir).

Place aux rolls : pour agrandir la recette, cliquer dessus.

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Pâte à tartiner à la courge

Non, ce n’est pas de sitôt que j’arrêterai de parler courge sur ce blog, car :

 

Voici donc une recette pour se délecter de courge au petit-déjeuner, et briller ensuite lors de la conversation entre collègues du déjeuner. Exemple :
– Ton collègue jeune loup ambitieux : « Moi le matin, pas le temps de petit-déj, une douche et je fonce au bureau. »
– Toi : « Ah bon ? Ba moi je me réveille en avance juste pour en avoir le temps. Je me prépare chaque semaine des trucs différents. Tiens, cette semaine, c’est la courge au menu. »
– Le loup : « hein, de la courge ??! »
Et là, intervient l’une de tes collègues que nous appellerons Trucmuche, celle qui est toujours tip-top au courant des dernières tendances éthico-culinaires.
-Trucmuche : « Qu’entends-tu au juste par courge ? Parce qu’il y en a des tonnes de sortes… »

Erreur, grave erreur de sa part de penser qu’elle pourrait te pincer pour si peu. C’est alors que toi tu déchaînes les feux de l’enfer :

– Certes Trucmuche, tu fais bien d’attirer l’attention sur ce point. Effectivement, le terme « courge » est vague et désigne la famille des cucurbitacées en général. Pour mes tartinades [mettre au pluriel même si c’est la première fois que tu en fais] j’utilise de la courge muscade. C’est une variété assez robuste, aux côtes bien dessinées. La couleur de sa peau hésite entre le kaki et l’orangé et comme elle est assez dure, je la retire toujours avant de cuisiner. Sa chair a un bon goût d’agrume, mais se délite un peu à la cuisson, à la différence du potimarron. Elle est idéale pour réaliser des purées ou des tartinades, sucrées ou salées. Comme je suis plutôt bec sucré, je me suis cuisiné pour mon petit-déjeuner une pâte à tartiner façon nutella, mais en plus original et sain.

En vrai c’est super bon et ça donne ça :

J’ai adapté cette recette de l’excellente Foodie Bride qui est d’une créativité insensée notamment en matière de courges.

Recette pour 1 bon pot. Personnellement, j’aime la tartiner sur une tranche grillée de pain seigle et noix. Par « courge », j’entends courge muscade, mais aussi butternut, potimarron, la citrouille : choisis ta préférée. Evite toutefois la variété Jack O Lantern, parfaite pour les sculptures d’Halloween, mais pas forcément pour le reste…

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Bad boulettes au nori

 

Une recette de boulettes façon japonaise, inavouablement bonnes & pleine d’ingrédients obscurs…

Au sens propre d’abord : non, les petits morceaux noirs que tu vois ne sont pas des bouts de brûlé, mais des paillettes de nori. Cette algue dont je te parle ici, figure parmi mes préférées. Le plus couramment lovée autour des makis, elle a un goût de noisette et d’iode. Sous forme de paillettes, j’adore l’inscruster dans mes tartes, gratins, et autres soupes. Ici, elle apporte à la boulette une certaine rondeur (^^) et aussi une belle longueur en bouche. Pour la trouver, fais un tour du côté des enseignes bios. Je te conseille tout particulièrement celle de Setalg, cultivée en Bretagne.

Le second ingrédient mystère, c’est le sang – non je rigole, c’est le ketchup. Ou plus particulièrement l’alliance du ketchup et du soja. Au  Japon, elle fournit la base de ce qu’on appelle tout simplement « saussu », sauce. Peut-être l’as-tu déjà croisée autour d’un tonkatsu ou d’un okonomiyaki : la sauce bulldog, une vraie institution là-bas. A mi-chemin entre le ketchup et de la worcestershire, il s’agit en quelque sorte de la version nippone de la sauce barbecue. Un jour je t’en donnerai une recette possible mais pour l’heure, voici une version abrégée. Déglacée dans la poêle à la suite des boulettes,  c’est une tuerie, parole de chauve-courge !

La boulette appelée au Japon « dango » est composée ici de viande « niku » et plus particulièrement de porc. Le pain apporte du moelleux et aspire l’eau en trop. Au Japon, on utilise du pain de mie blanc, mais moi en bonne française, j’aime varier les plaisirs : ici il s’agit de pain de campagne au levain, un must ;) Au final, il ne s’agit absolument pas d’une recette orthodoxe, mais – si on veut continuer la métaphore religieuse – polythéiste, entre France, Japon et Amérique.

C’est pas bien.  C’est bon. Bonne Horrifique journée !

Pour agrandir la recette, cliquer dessus.

 

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Sélectionné pour les Golden Blog Awards…

 

Grâce à tes votes quotidiens, Cuisine en bandoulière a été qualifié avec 10 autres blogs de la catégorie Gastronomie aux Golden Blogs Awards. L’annonce des résultats, aura lieu le mercredi 13 novembre 2013 lors d’une soirée de remise des prix à l’Hotel de ville de Paris.

Merci. Vraiment. Car pour te stimuler, je n’ai pas lésiné avec ma campagne d’appel au vote : c’est là où tout l’avantage du blog se révèle, l’écran ne pouvant pas (encore) donner des claques pour les autres…

 

Alors voilà, maintenant j’aimerais trouver une façon même minime de te remercier. Je réfléchis à un objet à imprimer qui te serait utile et agréable : n’hésites pas à me faire part de tes idées et désirs !

Et aussi, si le blog l’emporte (ce qui est tout de même peu probable), je m’engage dans la création d’une recette de layer cake au thé matcha, qui ne soit ni (trop) compliqué, ni (trop) lourd niveau digestion, ni trop fade au goût. Car si je trouve à ces gâteaux une allure folle, le régiment de crème ou beurre utilisés me fait beaucoup moins rêver…

En attendant, je te souhaite un bon début de semaine, et à très vite pour une nouvelle aventures à croquer particulièrement mortifiante ;)

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Noix de ginko, cueillette citadine

Dans le paysage français, on voit de plus en plus souvent ces arbres à la silhouette pointue et aux jolies feuilles triangulaires. A l’automne, les feuilles devient d’or, et les branches de certains spécimens se chargent de petits fruits orangés qui ramollissent puis tombent.

Ceux qui en ont déjà ramassés, savent combien l’expérience peut-être désagréable : car ils dégagent une odeur nauséabonde, à mi-chemin entre le vomi et la crotte de chien. C’est dire. Mais ne te laisse pas intimider par ce fumet peu ragoûtant. Car sous la chair, se cache de petites noix au goût suave, empruntant à la noisette et aux épines de pin. On les aime beaucoup en Chine et en Corée mais c’est au Japon que je les ai connues et dégustées. Aussi, lorsque j’ai vu les gingko près de chez moi se charger de fruits que personne ne ramassait, j’ai enfilé mes gants.

La noix de ginkgo est cuisinée de plusieurs façons, notamment dans un délicieux flan salé appelé « chawan mushi« . On la déguste aussi sous forme de brochettes, juste grillée au charbon et salée. C’est comme cela que je la préfère. On servait ce met dit-on, en accompagnement du saké, car les noix de ginkgo permettraient de lutter contre les effets de l’alcool. On les dit aussi bonnes pour la digestion. Ne cherche plus, ce sont de parfaites candidates pour l’apéro ! Certes, il faut le mériter…

 

La texture de la noix de ginkgo n’a pas le croquant des oléagineux habituels, elle est plus tendre. D’une teinte crème, elle se colore d’un magnifique vert pistache lorsqu’elle cuit.

Pour agrandir la recette, cliquer dessus.

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Fête des courges

La reconnaissance, enfin. Bon weekend à tous et à dimanche pour ceux qui ont la chance infime de le passer en Mayenne ;).

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