J’aime bien ces titres ambigus comme la « reine des tartes » ou encore « faire la courge » (note que je n’ai pas osé écrire « farcir sa courge » ou encore « râper sa carotte »). Bref, ceci est vraiment une tarte à la noix, réalisée avec des noix toutes fraîchement tombées de noyers mayennais. Car oui, c’est aussi leur saison, bien que grâce à leur merveilleuse nature, ces fruits en forme de cerveau se conserve toute l’année.
Jouer les écureuils et faire ses réserves de noix est l’un de ces petits plaisirs simples qui te font entrevoir des bouts de paradis. C’est la fin d’un après-midi d’octobre, une lumière oblique dessine une auréole d’or aux arbres, illuminent les feuilles qui tombent doucement. Et toi au milieu de tout ça, à t’imprégner de ce moment par toutes les pores, à chercher vite vite vite un moyen de suspendre le temps.
Pour toi qui peut-être comme moi n’a pas encore trouvé l’interrupteur, faire ses réserves est une bonne manière de prolonger ce moment, voire de le transformer en quelque chose d’autrement délicieux. Mais attention d’avoir un endroit sec et relativement chaud où stocker ses noix, sans quoi elles pourriront au lieu de sécher en beauté. Chez moi, elles trônent dans mon salon, installées dans un cagot garni de quelques feuilles de papier journal. Pas top niveau gain de place, mais la vue de ces belles billes de bois est totalement réjouissante. Et pour ceux qui ne comprennent pas, tu dis que c’est une oeuvre d’art des années 80, qui a rejeté le mur pour le sol.
Pour réaliser cette tarte, il te faut une pâte sablée : vois ici une recette (la moitié suffira, tu pourras congeler l’autre pour une prochaine tarte). Note aussi que la crème de soja peut-être remplacée par de la crème liquide ordinaire. A servir accompagné d’une crème anglaise à la vanille, sinon comme le brownie c’est un peu séco séco en dessert.
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