Quand Sushi rencontre Niki | makis niçois

Il existe encore beaucoup d’apriori concernant la cuisine japonaise, notamment celui qui consiste à dire qu’on ne peut se passer de riz japonica et de vinaigre de riz pour réaliser des sushis.

Ok, quand on veut exactement atteindre le goût « Japon », mieux vaut s’en tenir aux ingrédients stricts pour réaliser par exemple ces futomakis au maquereau et shiso, mes préférés (d’ailleurs, quelqu’un aurait un tuyau pour trouver des graines de shiso à planter ??). Toutefois, il est également possible de trouver des ingrédients parallèles, disponibles dans n’importe quel magasin, qui permettent de réaliser des sushis couleur locale et fort savoureux. Comme ces makis melon menthe, où l’on remplace le riz par du millet.

Et avec un autre type de riz, ça donne quoi ? Avec du riz rond, pas de suspens, ça marche bien. Mais qu’en est-il du riz long ? Eh bien, ça marche aussi [et là je vois l’expression horrifiée de Beena Paradin pardon pardon]. L’important en fait est la cuisson et le mélange vinaigré légèrement sucré, qui assurera la cohésion du groupe. Ensuite, il suffit de choisir des alliances de saveurs connues, qui aiment le frais.

Et si on arrangeait une blind date entre Maki et Niki, salade niçoise et starlette estivale ? Pour ceux et celles qui ont du mal avec les termes, le maki est un type de sushi, enroulé dans une feuille de nori, une algue violette dont je vous parlais ici.

Maki niçois
2 rouleaux de maki (4 personnes en entrée)

– 60g de riz long + 80g soit 80ml d’eau pour le cuire
– 2 oeufs durs
– une 12zaine d’olives noires
– 1 tomate
– une 20taine de feuilles de basilic
– 1 cuillère à soupe rase de moutarde
– 6 petits anchois
– 1/4 d’oignon jaune
– la sauce vinaigrée : 4 cuillères à soupe de vinaigre de vin blanc, 1 cuillère à café rase de sucre, 1/2 cuillère à café de sel.
– 2 feuilles de nori (à trouver dans les magasins asiatiques ou bio, notamment de la marque bretonne Setalg).

Préparer les aliments. Faire cuire le riz : mesurer son volume en eau que vous verserez dans une petite casserole. Laver le riz 3 fois, puis le verser dans la casserole, couvrir, et le faire cuire sur feu doux : lorsque l’eau bout (au bout de qq minutes), compter 10 minutes de cuisson, puis éteindre le feu et laisser couvert 10 minutes de plus. Faire chauffer le vinaigre, le sucre et le sel jusqu’à dissolution, verser sur le riz en mélangeant bien, laisser refroidir sous un film plastique (pour qu’il ne dessèche pas). Ébouillanter la tomate, enlever sa peau et la couper en bâtonnets. Émincer l’oignon, dénoyauter les olives. Écraser les oeufs avec la moutarde, saler et poivrer légèrement.

Réaliser les makis : sur un tapis de bambou ou du papier cuisson, placer une feuille de nori côté lisse vers la table. Y étaler régulièrement le riz, en laissant un bord nu. Disposer au centre dans la longueur olives, oignon, tomate, feuilles de basilic et œufs. Mouiller le bord nu et rouler le maki depuis l’autre bord en serrant bien. Réserver au frais sous film.

Avant de servir, couper les rouleaux en 5 makis à l’aide d’un couteau mouillé. Accompagner d’une coupelle de shoyu (sauce soja, notamment de la marque Danivall, fabriqué en France).

 

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Far breton : un talisman contre le mauvais temps.

 

Le temps, on a pas trouvé mieux comme prétexte pour se sustenter de bons gâteaux. Et là pour le coup, l’excuse est béton, avec ce mois de juillet tout gris. Un temps à ouvrir les vieux albums photos et fouiner dans les greniers. Et devine ce que j’ai trouvé ? Le carnet de recettes de famille. En le feuilletant, je suis tombée sur une page difficilement lisible, tant elle était recouverte de tâches. En me concentrant, j’ai finalement déchiffré : « far aux pruneaux« . Oh oui, je le tenais mon talisman contre le mauvais temps…

Remède Breton

Pas étonnant que les Bretons l’aient adopté… Certains disent que l’authentique far breton est sans pruneaux. Mais moi, ça m’étonne beaucoup de la part d’un peuple de marins, car avec la touche acidulée et fondante qu’apporte les fruits desséchés, alliée à l’onctueuse pâte sucrée, c’est vraiment un dessert qui vous fait quitter la terre ferme (hu hu hu). Il ne faut pas être chiche en pruneaux, et les choisir bien juteux, comme le sont les pruneaux d’Agen.

Pruneaux pas d’Agen

Agen, c’est pas vraiment la Bretagne, alors pourquoi ? En fait, le pruneau ne vient même pas d’Agen. Importé de Chine à l’antiquité, il est planté par les Romains dans la « Narbonnaise », province qui s’étendait jusque dans le Quercy, aux portes d’Agen. Au fil des siècles, le pruneaux prend toutefois sont patronyme d’Agen, port d’embarquement depuis lequel on envoyait les fruits parcourir le monde. Facile à stocker, énergétique et riche en fibre, le pruneau devient le compagnon incontournable des grandes parties de navigation : d’où son adoption par les Bretons, la boucle est bouclée (et la bouchée pas loin non plus).

Bref, tout cela pour dire que, ce que j’apprécie le plus dans ce dessert, c’est son dialogue de fondants, entre celui juteux des fruits et l’autre plus ferme du flan. Le léger goût de rhum quant à lui donne définitivement le sentiment de mettre les voiles vers des océans de délices.

 

Si tu n’as pas de balance, tu peux utiliser comme mesure un contenant de 20cl type pot moutarde.

Far aux pruneaux
Pour un moule de 20-22cm de diamètre.

– 125g de farine (1 et 1/4 de mesure)
– 4 oeufs
– 2 cuillère à soupe de rhum
– 12-14 pruneaux secs (mais pas desséchés)
– 1 pincée de sel
– 100g de sucre (1 mesure)
– 25cl de lait (1 mesure et 2 cuillères à soupe)
– 20g de beurre (3 belles cuillères à soupe)

Les pruneaux doivent être du genre fondant, s’ils sont secs, les faire tremper une 30taine de minutes dans un bol de thé chaud, puis les essuyer. Les rouler dans un peu de farine, réserver. Dans une jatte, fouetter œufs et sucre ensemble. Garder une noix de beurre pour le moule et faire fondre le reste. L’ajouter avec le lait, le sel, le rhum puis intégrer progressivement la farine en mélangeant bien. Beurrer votre moule, verser la préparation et y laisser tomber uns par uns les pruneaux approximativement sur toute la surface. Enfourner 20 min à 200°C.

Miam.

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Japan made in France | Makis de melon et menthe au millet

Pour toi qui brûles pour la cuisine japonaise, mais refuses d’enflammer davantage le taux carbone à coup de trop de produits importés, voici quelques réflexes à adopter pour cuisiner exotique & local, assorti d’un coup de gueule contre l’industrie bio qui se moque (parfois) de la charité.

1. Se renseigner sur des fournisseurs rapprochés

Tu auras des surprises : en apprenant par exemple que Kikkoman a ouvert une usine aux Pays-Bas, que des feuilles de nori sont fabriquées en Bretagne sur la presqu’île de Penn Lan par Setalg (un bijou d’entreprise sur lequel je reviendrai). C’est ainsi que j’ai également découvert la maison Danival, une conserverie bio qui s’est lancée dans la fabrication miso et shoyu en France. Le soja n’est pas importé des Etats-Unis ou autre, mais vient de la Gironde toute proche, pour cette entreprise basée dans le Lot et Garonne.

Bio mais pas toujours réglo : Petit épeautre importé du Chili, Millet venant des Etats-Unis,… ce genre d’aberration est monnaie courante dans la sphère bio, et proprement scandaleux. Du coup, je vérifie (quasi) systématiquement (je viens de découvrir que mon millet vient des USA :(. Quitte à préférer la production locale plutôt que bio.

 

Ce n’est heureusement pas le cas de tous : Danival notamment, respire l’écolo-telligence et s’est engagé depuis 2002 dans une Charte de Commerce solidaire qui privilégie les producteurs locaux dans une logique de développement durable. On juge l’arbre à ses fruits : outre ses produits japonais, Danival propose également une série de délicieuses tartinades, parfaites pour les apéros d’été et pleine d’originalité : comme cette topinade, à base de topinambour, originale et particulièrement savoureuse. Détail qui fait mouche, les étiquettes s’enlèvent très facilement, permettant de reconvertir les petits pots en réceptacle à confiture, caramel, et autres.

De mignons petits pots, faciles à réutiliser pour des cadeaux gourmands : confitures, caramel au beurre salé, sel aromatisé,…

2. Trouver des ingrédients alternatifs

Pour remplacer le riz « japonica » (en attendant qu’il soit produit en Camargue !), ou encore le vinaigre de riz. Un jeu très amusant, qui permet de transfigurer certains produits, et d’en découvrir d’autres. Doux et acidulé, le vinaigre de cidre, fournit un excellent suppléant au vinaigre de riz. Une idée qui me trottait depuis longtemps dans la tête, et que j’ai retrouvée au dos de mon paquet de nori Setalg dans une recette de makis au pamplemousse d’Anne Brunner. Quant au riz, les variantes sont nombreuses : penser notamment au riz rond spécial risotto, ou même à d’autres céréales. Comme le millet, une céréale particulièrement digeste, dont les petites billes se transforment à la cuisson en une résille de fleurs bien unie, parfaite à étaler sur la feuille de nori.

L’association melon-menthe est un grand classique. Revisité en makis, il est doublement rafraîchissant : à proposer à l’apéro, en entrée, ou encore à préparer la veille en prévision d’un brunch ! Ceci est ma participation au concours Rouge-Gorge-Melon Gourmand.

Si vous aimez, n’oubliez pas de voter ici !

 

Makis de melon et menthe au millet
Pour 4 rouleaux, soit 5 makis

– 2 verres de millet (soit 120g)
– 1/2 melon
– une 20taine de feuilles de menthe
– 5 cuillères à soupe de vinaigre de cidre (soit 8cl)
– 1 cuillère à soupe de sucre roux
– 1 cuillère à café de sel
– 5 feuilles de nori

Rincer le millet et le mettre 20 min à cuire avec 2 fois son volume d’eau (soit 120ml) sans saler, à couvert et sur feu très doux. Dissoudre sel et sucre dans le vinaigre en chauffant le tout, et verser sur le millet, mélanger et réserver. Couper le melon en bâtonnets, laver les feuilles de menthe. Réaliser les makis : sur un tapis de bambou ou du papier cuisson, placer une feuille de nori côté lisse vers la table. Y étaler régulièrement le millet, en laissant un bord nu. Disposer au centre dans la longueur le melon et 5 feuilles de menthe. Mouiller le bord nu et rouler le maki depuis l’autre bord en serrant bien. Réserver au frais sous film.

Avant de servir, couper les rouleaux en 5 makis à l’aide d’un couteau mouillé. Accompagner d’une coupelle de shoyu (sauce soja).

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Transformer sa cuisine en salle de sport | Mousse à la rhubarbe

N’en déplaise à Stanley Kubrick, presser une orange mécaniquement n’est ni une torture, ni une perte de temps (arf, il a fallu la chercher très loin cette accroche). Petit concentré d’idées pour allier ligne, plaisir et éthique en cuisine.

Ceux et celles qui l’ont testé, le savent : c’est en fait plutôt facile et tout aussi rapide de monter les œufs en neige au fouet manuel. Partir au Japon m’aura délivré d’un bon nombre de croyances, notamment celles qui consiste à penser qu’il est impossible de bien cuisiner sans matériel sophistiqué. Ok, j’ai moi-même aujourd’hui un bijou d’électronique, acheté avant de partir au Japon puis laissé dans les cartons, qui râpe tranche et mixe à la perfection. Mais là-bas, je réussissais à réaliser à peu près tout, avec une simple mandoline et un mortier japonais (à ramener de votre prochain voyage au Japon). J’ai gardé de cette expérience, l’idéal d’une cuisine nomade, composée de recettes simples, d’ingrédients interchangeables, d’astuces de grand-mères et de sioux, pour se régaler où que l’on soit.

Le fouet mécanique, le charme du suranné

En fait de temps et d’argent, c’est surtout ton énergie que tu utiliseras. Ba tiens, tu ne comptais pas justement (depuis 3 ans) t’inscrire à une salle de sport pour te sculpter les bras et te raffermir les abdos ? Décides-toi plutôt de la faire à la main, ta mousse. Par la même occasion, tu auras économisé le forfait sport, l’électricité, et au final tu te seras délecté… Pour transformer sa cuisine en salle de sport, il existe toute une batterie d’ustensiles mécaniques délaissés : la râpe à julienne et à légume pour faire ses carottes râpées, le moulin à légumes pour d’onctueuses purées, la râpe trois tambours pour le fromage des galettes,… Et pour celles que les œufs en neige impressionnent plus que de raison, il y a le fouet mécanique au look délicieusement rétro, d’une remarquable longévité, que l’on trouve notamment sur e-bay à moins que rien !

Un moulin-robot de cuisine de Christoph Tetard qui fonctionne avec une roue actionnée par une pédale, prochainement en magasins !

Aussi, la prochaine fois que ton robot te lâche, tu connais l’alternative… Du reste, peut-être pourras-tu bientôt avoir le beurre et l’argent du beurre, avec des robots à pédale tel le R2B2 de Christoph Tetard, aujourd’hui à l’état de prototype. Gare toutefois à ne pas regagner le c.. de la laitière en arrêtant le sport en cuisine. Dans l’attente, je te défie de muscler tes adorables petits bras en réalisant cette mousse de saison à la rhubarbe !

Mousse à la rhubarbe
Pour 2 mousses

– 4 tiges de rhubarbe
– 2 oeufs
– 1 noix de beure
– 2 cuillères à soupe de sucre roux
– 1g d’agar-agar

+ de l’huile de coude

Laver et éplucher la rhubarbe, la détailler en tronçons et la faire cuire à couvert sur feu doux dans la noix de beurre et le sucre, environ 20 minute. Pendant ce temps, casser les oeufs et séparer les blancs des jaunes. Monter les blancs en neige avec une pincée de sel : choisir un cul de poule au fond arrondi, et commencer par fouetter doucement en incorporant le maximum d’air. Lorsque les blancs montent, fouetter plus énergiquement jusqu’à avoir les blancs qui s’agrippent en bec d’oiseau au bout du fouet, réserver. Quand la rhubarbe est bien compotée, ajouter l’agar agar et porter à frémissements. Hors du feu, verser progressivement sur les jaunes d’oeufs en mélangeant bien. Verser la préparation à la rhubarbe en 3 temps dans les blancs en neige, en mélangeant délicatement à l’aide d’une spatule.

Verser dans des verres et mettre au frais 1 h minimum. Servir bien frais, accompagné d’une cigarette russe.

 

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Cuisiner au vinaigre | Carottes et pommes râpées

Cette semaine, je te propose de refaire une beauté à ta salade de carottes râpées.

En fait, quand je l’ai préparée la semaine dernière, je n’avais pas du tout l’intention de la bloguer. A l’origine, je ne comptais pas même ajouter de pomme. Puis, comme cela arrive souvent en cuisine, un ingrédient a entraîné un autre : vinaigre de cidre, graines de tournesol, jus de pomme. En revanche, comme cela arrive moins souvent, le résultat était si extraordinairement savoureux, considéré la simplicité des ingrédients, que j’ai eu très envie de te le faire partager. Ne serait-ce dans l’hypothèse que tu n’as pas encore essayé. L’alchimie entre les aliments est vraiment réjouissante, entre saveurs acidulée, légèrement salé-sucré, le goût de grillé, le jeu de textures croquante et craquante.

Vin’ci et les autres

L’occasion aussi de faire une déclaration d’amour en bonne et due forme au vinaigre de cidre, mon adjuvant de cuisine parmi les plus fidèles. Cher Vin’ci, j’aime tout de toi : ta jolie couleur ambrée, ta douce acidité, et aussi ta petite note fermentée, révélée essentielle pour décupler les saveurs, selon les principes de l’umami. Notre compagnonnage n’a rien de bien étonnant entre gens de l‘ouest, mais saches que tu es l’un des ingrédients qui m’ont le plus manqués au Japon. Certes, le vinaigre de riz constituait un agréable lot de consolation. Toutefois, de retour en France, nous avons très rapidement renoué, d’autant que je t’utilise au-delà des limites de la cuisine : comme lotion de rinçage pour cheveux, à raison d’1 cuillère à soupe dans un verre d’eau.

Le Japon m’a d’ailleurs permis de remarquer nombre d’éléments jusqu’alors anodins, qui me paraisse aujourd’hui emblématiques de la culture française : notamment sa fière collection de vinaigres aromatisés. Je les utilise allègrement et pas que dans la vinaigrette, mais aussi pour les sauces, déglaçages et confits de légumes façon caponata. Je pourrais d’ailleurs en publier des recettes, si cela t’intéresse (pas Vin’ci, mais toi lectrice). Sinon, je pensais également poursuivre ma découverte des merveilleuses graines :

N’oubliez pas le tournesol

Ici, les graines de tournesol. Cela faisait longtemps que je n’en avais pas consommé : erreur. Car, une fois torréfiées, les mistinguettes se distinguent par un goût bien personnel, qui change des amandes et noisettes. Je me suis aussi rendu compte qu’on les voyait assez peu dans les recettes des magazines et blogs. C’est dommage, car en plus de leur bon goût, elles sont apparemment bourrées de nutriments, coûtent peu cher, et sont produites localement, ce qui ne gâche rien. Dans la foulée, j’utilise pour la vinaigrette une bonne huile de tournesol, que l’on boude souvent – en tout cas chez moi – au profit de l’huile d’olive, mayonnaise à part. D’une part, ce n’est pas faire honneur à cet ingrédient tout aussi bon pour la santé, et c’est important aussi de varier ses choix alimentaires, ne serait-ce que pour encourager une cultures diversifiées des sols.

Salade de carottes et pommes râpées, graines de tournesol et vinaigrette.
2 personnes

– 3 belles carottes bio
– 1 pomme bio
– 2 cuillères à soupe de graines de tournesol
– vinaigrette : 1 cuillère à soupe de moutarde, 1/2 cuillère à soupe d’huile de tournesol, 1 cuillère à soupe de vinaigre de pomme, 1 cuillère à soupe de jus de pomme, sel, poivre.

Torréfier les graines à sec dans une poêle sur feu vif pendant environ 5 minutes pour obtenir des graines toute dorées. Les concasser grossièrement à l’aide d’un moulin ou encore d’un mortier. Réaliser la vinaigrette : mélanger moutarde et huile, ajouter progressivement le vinaigre, le jus de pomme et assaisonner. Détailler la pomme et extraire le trognon, laver les carottes, et râper l’ensemble. Mélanger à la vinaigrette, rajouter les graines de tournesol, prêt à déguster.

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Matcha Daifuku | Recette illustrée

Si je dis mochi, tu me suis ou tu fuis ?

Des ovnis de pâtisserie
Le mochi, tu te le représente peut-être sous la forme de ces petites boules de riz gluant comme les sakuras mochis, à préparer à l’arrivée du printemps. Si depuis quelques temps, ils sont devenus la coqueluche des gastronomes adeptes de Toraya, leur confection intimide encore un peu. Outre le mode de préparation, si différent de ce que nous connaissons, l’allure de ces pâtisseries les place à des années lumières de ses homologues français. Ovnis mous et blanchâtre, dont la peau légèrement translucide laisse entrevoir une garniture intérieure foncée, ils intimident voire franchement débectent aux premiers abords.

Anatomie du Mochi
Et pourtant, quelle révolution te réservent-ils une fois la tienne dépassée ! Question terminologie, « mochi » désigne une pâte de riz gluant, que l’on pile et que l’on fait cuire à la vapeur. On l’accommode en salé comme en sucré : dans une soupe miso ou bien simplement grillé et assaisonné de sauce soja. On le décline encore en mille autres versions, sans cesse renouvelées : comme ces gaufres baptisées moffles, raccourci de mochi & waffle (gaufre). Au même titre que le tofu, le mochi est un ingrédient « support » qui fournit la base de l’alimentation traditionnelle japonaise : comme le gâteau traditionnel du nouvel an, appelé kagami mochi, qui est un empilement de ces gâteaux de riz.

Et le « Daifuku » alors ?
Le daifuku est une sorte de mochi, composé d’une fine enveloppe à base de riz, et traditionnellement fourré d’anko, cette fameuse pâte d’azuki (la recette par ici). Ils peuvent varier de goût et d’aspect, selon que l’on introduise un ingrédient supplémentaire dans l’enveloppe, ou que l’on change la garniture. Ici, il s’agit de daifuku au thé matcha couleur vert martien, histoire de mettre yeux et papilles en orbite. La principale difficulté de cette recette réside dans certains ingrédients, que l’on ne trouve que dans les épiceries spécialisées. Le reste, c’est du nanan, promis !

Page au format A4, directement à imprimer ! Pour l’anko, voir cette recette. Pour l’avoir au grand format, cliquer dessus.

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Artichaut en carpaccio | La cuisine est un jeu

L’artichaut, j’en raffole depuis toute petite.

Non pas que j’eusse eu des papilles d’exception : le succès de l’artichaut était quasi général auprès de fratrie et cousins du même âge. Plutôt étonnant quand on y pense, car sa teinte verte qui dit « légume et fier de l’être » et son goût subtilement herbacé, n’en font pas vraiment un citoyen type au pays de Candy. En fait, ce qui nous plaisait tant avec l’artichaut, c’est qu’on avait droit de faire tout plein de trucs inhabituels. Sans couteau ni fourchette, armés chacun de notre bolinette de sauce personnel, nous commencions par retirer à la main les feuilles du copain Ludo, notre artichaut personnel, que nous trempions dans la sauce gribiche, avant d’en râcler la chair avec les dents. A mesure que nous avancions, la texture devenait de plus en plus onctueuse, nous encourageant à creuser toujours plus profond. Jusqu’au cœur si tendre, recouvert de ces rigolos poils tout doux, »des cheveux de bébé », que l’on enlevait délicatement du bout des doigts.

Toi (future) maman qui a(ura) parfois bien du mal à faire manger des légumes à tes têtes blondes, pense donc à Ludo l’artichaut, légume hautement ludique. Pourquoi pas aussi élargir la pratique à d’autres congénères de la légumière : on change les règles habituels de dégustation, on invite des ustensiles exotiques,… Tiens justement, Esterelle dédicace ce samedi à la Librairie gourmande son nouveau livre La Cuisine est un jeu. Mais qui a dit qu’il ne fallait pas jouer avec la nourriture ? Très chouette l’illustration de Margaux Mottin d’ailleurs.

Qui a dit de ne pas jouer avec la nourriture ? Copyright : couverture de Margaux Mottin, aux éditions Librio.

Le rituel de l’artichaut est resté chez moi si ancré, que j’ai mis un temps fou à imaginer le manger autrement. Et ce n’est que dernièrement, grâce à un artichaut insuffisamment cuit dont il a fallu remettre la dégustation au lendemain, que j’ai pensé à le préparer en carpaccio. La nuit porte conseil : pour une fois qu’un dicton s’applique à la vraie vie ! On a vu ce qu’il en était de jouer avec la nourriture. Quant à en perdre un pour en retrouver dix, ou encore faire ce qu’il vous plaît au mois de mai, autant vous dire que je n’en vois pas tous les jours la couleur (bleu ciel).

Ce carpaccio fournit une entrée simple, légère, bonne, originale ; de celle qui te fais te demander comment tu n’y a pas pensé plus tôt. La truite, je la préfère au saumon car moins grasse en goût, plus ferme en texture, et aussi je la choisis bio, pour m’assurer que, bien qu’élevée (il ne faut pas se leurrer), elle ait vécu dans de bonnes conditions, dans une eau de qualité, sans antibiotiques, vaccinations, OGM et tutti. Orange et citron apportent au duo une douce fraîcheur, que parachève la jolie aneth.

En carpaccio l’artichaut !


Carpaccio d’artichaut et de truite
En entrée pour 4

– 1 artichaut
– 2 tranches de truite fumée
– Aneth
– 1 citron
– 1 orange
– huile d’olive
– poivre, sel

Faire cuire à l’avance l’artichaut à la vapeur 30 à 40 minutes selon la grosseur. Une fois refroidi, prélever la chair des feuilles et couper le cœur en lamelles. Faire de même avec la truite. Disposer dans un plat en alternant artichaut et truite. Mélanger le jus de citron, d’orange, une cuillère à soupe d’huile d’olive, poivre sel et la moitié des brins d’aneth. Verser sur le carpaccio, recouvrir d’un film et laisser mariner au frais 1 heure minimum.

Avant de servir, parsemer du reste d’aneth.

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Un dessert en or : lingots de cheesecake, citron et caramel au beurre salé

Des cheesecake en lingots, pour cuistots au cœur en or !

Recette de retour de vacances, pour toi qui y sera bientôt… Toi, qui sais combien le goût dépend autant du choix des ingrédients que de l’attention accordée à la préparation. Et justement en la matière, les Japonais sont des maîtres, eux qui différencient le vil poisson cru de l’exquis sashimi, par une présentation raffinée. Pas étonnant que ce soit chez eux que j’ai rencontré ces cheesecakes individuels, parés comme des cadeaux gourmands.

Après ce cheesecake renversé à la fraise, voici encore une recette qui n’a pas besoin de cuisson, ni même de moule ! Car en fait, c’est toi qui va les confectionner, les moules : mais tu en as le temps, tu es en vacances, pas vrai ? Et pour parachever l’échappée estivale, on le garnit d’une crème citronnée, sur un lit de palets bretons et sous un coulis de caramel au beurre salé. Breizh, ça a du bon.

Comme tu le vois, mon décor se place très en deçà de l’idée même de perfection. Réalisé avec le manche d’une cuillère, il a toutefois parfaitement atteint son but, celui de donner aux convives la conviction d’être profondément aimés. Car en vacances (et pas seulement), il faut les recharger aussi ces batteries là.

Lingots de Cheesecake – de l’or pour le palais !

Et pour que la réalisation soit claire comme une journée ensoleillée, la voici dessinée. Pour l’avoir en plein écran, cliquer dessus.

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Blog en vacances : tartine de bigorneaux

Me voilà en Bretagne depuis 3 jours et pour 3 jours encore : une semaine pour faire le plein de bains de mer (glacés), de paysages iodés et de bons crustacés. Des vacances aussi simples et savoureuses qu’une tartine de bigorneaux,  avec du beurre salé et du pain au blé noir et au levain…

Tartine de bigorneaux
2 tartines

– 100g (2 poignées) de bigorneaux glânés sur les rochers
– 1 cuillère à soupe de sel,
– 1/2 cuillère à soupe de poivre noir
– 2 feuilles de laurier
– pas mal de patience
– 2 tranches épaisse de gros pain de campagne au blé noir (sarrasin)
– beurre de baratte aux cristaux de sel

Laver les bigorneaux à grande eau, bien secouer pour éliminer gravier et sable, égoutter. Les plonger dans 1/2 litre d’eau froide avec le sel, le poivre et le laurier. Porter à ébullition à découvert et faire cuire 5 min. Egoutter et laisser refroidir. Décoquiller les bigorneaux avec un pic, faire griller les tranches de pain et les tartiner (généreusement) de beurre. Déposer les bigorneaux sur le dessus, poivrer et déguster sans attendre.

A lundi !

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Mille-feuille de betterave au fromage d’amande | Tranchez la !

Si toi aussi tu aimes bien la betterave, ne serait-ce que pour sa couleur pourpre, mais tu ne parviens pas à te sortir de la salade en cubes, alors cette recette est pour toi.

Large et d’une chair ferme même cuite, la betterave est en fait le candidat idéal pour un mille-feuille version légume. Une idée qu’elle est bonne, surtout si vous êtes tentée par l’idée de fabriquer maison votre fromage d’amandes. Le tout assaisonné d’une sauce verte, et vous voilà bonne pour un délicieux plat végétal.

Manque plus que se laver les mains avant de ruiner torchons et vêtements, car la betterave, c’est beau mais ça tâche. Le vinaigre de miel est un vinaigre clair au parfum de fleurs, il peut être remplacé par du vinaigre de vin blanc. J’utilise aussi de l’huile de colza bio, reconnue pour ses bienfaits.

Mille-feuille de betterave au fromage d’amande
2 personnes

– 1 betterave cuite
– 4 cuillères à soupe de fromage d’amande
la sauce :
– aneth et persil frais
– 1 cuillère à café de moutarde
– 1 cuillère à soupe d’huile
– 1 cuillère à soupe de vinaigre de miel
– 1 cuillère à soupe d’eau
– sel, poivre

Éplucher la betterave, la couper en deux moitiés égales et trancher finement. Réaliser la sauce verte : mixer ensemble les ingrédients. Dans une assiette, disposer une tranche de betterave, étaler une couche de fromage d’amande, verser un peu de sauce et procéder ainsi de suite.

Servir avec le reste de la sauce verte à part.

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