Moelleux d’hiver patate douce et sésame

Après cette tarte à la patate douce et aux châtaignes, poursuivons notre exploration sucrée de la patate douce, version mini moelleux, à offrir à l’heure du thé .

Mais d’abord, que vient faire la « peau » dans cette histoire ? Au Japon, certains produits alimentaires vantent les propriétés thérapeutiques de leurs ingrédients. On lit sur les étiquettes et même certains menus de restaurant, les mentions « spécial peau », « belles dents », ou encore « cheveux brillants »,… Ces arguments ciblent davantage un public féminin que masculin je suppose. Quoique. Une publicité qui peut paraître un poil dérisoire, en regard de l’efficacité réelle de ces produits. Toutefois, je trouve vraiment intéressante, la démarche d’attirer l’attention du consommateur sur les qualités nutritives de ses aliments, plutôt que d’autres plus imaginaires, telles celles diplomatiques puis homériques de certains chocolats, ou encore le potentiel érotique de tel café. Ceci dit, certaines pub sont vraiment des chefs d’œuvre, quel dommage que tout ce talent ne serve d’autres causes que celle de créer toujours de nouveaux besoin, qu’en pensez vous ?

Mais revenons à nos moelleux : de petits gâteaux innocents, tout dorés sous leur bérets blanc, dont les ingrédients aideront votre peau à braver frimas d’hiver et les éventuels/inévitables excès de fin d’année. D’abord, grâce à la patate douce, une excellente source de vitamine A et d’autres antioxydants. Le sésame quant à lui, entre autres est riche, non pas en or, mais en cuivre, nécessaire à la production du fameux collagène, servant à la réparation des tissus. Le beurre lui-même offre une belle teneur en vitamine A. Mais il est très important de le clarifier, sous peine de devenir indigeste à la cuisson. Il existe 2 techniques très simples : voir cette vidéo de l’Atelier des chefs. Il y a un côté très gratifiant d’identifier dans son beurre ce qui nuit à la cuisson.

Et sinon, c’est bon comment ? Ce sont des douceurs dont les saveurs assez subtiles fleurent bon l’hiver, entre la note d’agrume du glaçage, le grillé du sésame torréfié et la patate douce au parfum de châtaigne. L’utiliser ainsi en purée permet en outre de ne pas utiliser d’œuf, tandis que sa saveur naturellement sucrée permet de réduire les proportions de sucre, pour un résultat plus léger et digeste. Logez ces coquets moelleux dans des minis moule à muffin, et servez les au café ou à l’heure du thé.

Pour ceux qui sont sans balance, utiliser comme mesure un contenant de 20cl type pot moutarde. Si vous utilisez une patate non bio, ne pas utiliser la peau. Le glaçage n’est pas du goût de tous : si vous écartez l’option, augmenter légèrement la dose de sucre des moelleux à 80g, pour un résultat bien équilibré.

Moelleux d’hiver à la patate douce et au sésame
Pour une 30taine de minis moelleux dans des moules à muffin de 4cm de diamètre

Les moelleux :
– 50g de sucre roux (1/2 mesure moins 1 cuillère à soupe bombée)
– 100g de patate douce bio non pelée cuite à la vapeur et réduite en purée (1 mesure)
– 50g de beurre demi-sel clarifié fondu (1/3 de mesure)
– 100g de farine
– 20 cl de lait
– 1 cuillère à café de levure
– 2 cuillères à soupe de sésame blond

Le glaçage :
– 1 blanc d’œuf (réserver le jaune pour faire ces sablés au matcha)
– 50g de sucre glace
– 1 goutte d’huile essentielle d’orange douce

Faire torréfier le sésame à sec dans une poêle sur feu vif quelques minutes, le temps qu’il blondisse et parfume. Le moudre puis l’assembler avec le sucre, la farine et la levure. Incorporer le beurre fondu, la purée de patate douce, puis le lait. Préchauffer le four à 180°C. Garnir au 2/3 des mini moules à muffin et enfourner 10-15 minutes. Laisser refroidir avant de glacer.

Préparez le glaçage : montez le blanc d’œuf en neige. Dans une jatte, verser le sucre glace, ajouter la la goutte d’huile essentielle puis incorporer progressivement le blanc, arrêter lorsque la consistance est épaisse et collante. En napper vos moelleux et réserver au frais.

Servir avec un thé vert, pour optimiser les vertus antioxydantes de ces douceurs santé !

Autres petites douceurs de saison :
Cookies au kaki, avoine et noisettes
Sablés au sésame et matcha

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Tarte au brocoli, saumon et yakinori

Dans la série des mercredis d’algues, après vous avoir parlé la semaine dernière de la nori, voici une mise en pratique simple, peu coûteuse et délicieuse.

Vous avez bien, n’est-ce pas la Belle, une feuille de nori qui déprime toute seule au fond d’un placard, depuis votre dernier atelier de maki-sushi ? Invitez la en fond d’une tarte et rafraichissez l’association ultra classique saumon-brocoli (la saison de ce dernier se termine, profitons en tant qu’il est encore temps).

Et tant qu’à faire original, relevez le tout de la note acidulée de l’umeboshi. Si vous n’en trouvez pas, remplacez la par une échalote confite : émincer finement 1 échalote et la faire compoter sur feu doux une 15zaine de minutes dans une cuillère à soupe de vinaigre blanc et 1 cuillère à café de sucre.

Cerise sur gâteau (ou plutôt Nori sur tarte :D), c’est une recette saine et belle, avec son jeu de couches colorées, allant de la pâte dorée, à la nori foncée, au saumon rose et au vert brocoli.

Tarte au brocoli, saumon et yakinori
Pour 2 personnes en plat principal ou 4 en entrée, un moule à tarte de 20cm.

La pâte :
– 75g de farine (3/4 d’une mesure)
– 1 cuillère à soupe d’huile
– 3cl d’eau (2 cuillères à soupe)
– 1 pincée de sel

La garniture :
– 1 feuille de yakinori de 20 cm de côté
– 1 tête de brocoli
– 2 œufs
– 200g de saumon cuit, en miettes
– 2 umeboshis
– 100g de tofu soyeux
– sel, poivre

Mélanger les ingrédients de la pâte, former avec les mains une boule en compactant bien, puis étaler entre deux feuilles de papier sulfurisé. Foncer en un moule, piquer à la fourchette et enfourner 10 min à 180°C. Morceler le brocoli et le faire cuire 10-15 minutes à la vapeur. Le hacher menu et le mélanger à l’un des œufs. Fouetter énergiquement le tofu, écraser les umeboshis en purée. Combinez tofu, umeboshis, l’œuf et miettes de saumon. Assaisonner les 2 mixtures. Sur votre pâte précuite, déposer la feuille de nori puis verser dessus la préparation au saumon et terminer par le brocoli. Enfourner 15-20 minutes à 180°C.

Servir chaud ou tiède, accompagné d’une salade de chou blanc finement émincé et d’un verre de Vouvray sec,  vin de Loire à base de chenin, à la fois aromatique  et minéral.

Ne laissez plus Nori se morfondre au placard ! D’autres recettes simples à base de yakinori :
blinis au nori,
béchamel au nori et tarte épinards sardines,
tartin’algue au tofu soyeux et sésame.

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Tarte patate douce et châtaignes caramélisées

Il n’y a sur ce blog, aucune recette de douceurs japonaises, excepté cette verrine toute légère matcha-chocolat à l’agar-agar. Un manque, que je vais m’employer à combler dès aujourd’hui, avec une nouvelle série de « goûters japonais », qui reviendra tous les seconds lundis du mois.

Car certains disent que les Japonais n’aiment pas trop le sucre, mais je ne suis pas du tout de cet avis. Il est vrai que, tandis qu’en France on n’envisage pas de repas sans dessert, au Japon on s’en passe volontiers. Comme rituel de fin de repas, on vous servira plutôt du riz, pour caler les estomacs qui ne le seraient pas déjà. Mais n’allez surtout pas conclure que les Japonais se privent systématiquement de dessert. Ici, c’est au goûter qu’on les déguste, une pause gourmande bien davantage pratiquée que chez nous. Peut-être s’agit-il d’un fait relativement récent, mais Japon et sucre forment un couple passionné. On le mesure en outre à l’aune de l’immense variété de pâtisseries proposées par les salons de thés, boulangeries et autres chaînes spécialisées comme « Almond », ou bien « Pompadour », oui la maitresse de Louis XV. Car dans le domaine, le marché japonais est à la fois saturé et juteux, et la touche française est toujours un must. A bon entendeur…

Les saveurs toutefois, sont souvent bien différentes des nôtres. Avec cette manière bien à eux d’emprunter sans jamais totalement imiter, les Japonais se sont appropriés nos pâtisseries classiques et les ont revisitées à leur goût. Parmi les ingrédients les plus populaires d’automne et d’hiver, figure la patate douce. On la trouve vendue sous toutes sortes de formes, dans son plus simple appareil, en scones, ou encore gelées, muffins,… L’une des associations les plus tentantes que j’ai trouvé est patate douce et châtaigne. Celle-ci est massivement consommée dans une pâtisserie ici vedette le « Mon-bu-rane » : oui, le Mont-blanc, bien plus rare en France, mais dont Angelina a fait sa/la renommée. Il faudrait que je me penche sérieusement sur la question de savoir si au Japon, ils sont aussi bon. Ce dont je ne doute pas vraiment, mais poser la question me permettra d’y répondre…

Revenons à notre duo patate douce et châtaigne : châtaignes caramélisées et crème de patate douce légèrement vanillée, se renforcent l’une l’autre pour créer un chaleureux dessert, idéal pour la saison froide. Comme à mon habitude, j’ai la main légère sur le sucre, et j’utilise du tofu soyeux, qui ajoute du fondant sans être aussi lourd que la crème. Mais vous n’allez plus trop m’en vouloir après l’avoir goutée, accompagnée de sa crème anglaise…

Goûter japonais 1 : tarte à la patate douce et amandes caramélisée
Pour un moule à tarte de 20 cm (si vous utilisez un moule de 30cm, doubler les doses)

– 250g de pâte sablée aux amandes, soit la moitié de cette recette (le reste peut être congelé pour une autre tarte)

La crème de patate douce :
– 200g de patate douce bio
– 5cl de lait
– 60g de sucre
– 100g de tofu soyeux
– 1 œuf
– 1 cuillère à café d’essence de vanille

Châtaignes caramélisées :
– 50g de châtaignes cuites à l’eau et pelées.
– 30g de sucre

Brosser la patate douce sous l’eau, ne pas l’éplucher si elle est bio, car c’est dans sa belle peau violette que se trouve la majorité de ses bons nutriments. La couper en dés et la faire cuire à la vapeur 20 minutes puis la réduire en une fine purée en ajoutant le lait tiède. Fouetter le tofu soyeux pour lui donner une texture onctueuse. Mélanger énergiquement l’œuf et le sucre, puis ajouter la vanille, le tofu soyeux et la purée de patate douce.
Abaisser la pâte entre 2 feuilles de papier sulfurisé et foncer en un moule légèrement graissé, piquer à la fourchette. Verser la préparation à base de patate douce et enfourner à 180°C pour 30 minutes.
Réaliser les châtaignes caramélisées : briser les châtaignes en petits morceaux. Faire chauffer sur feu moyen le sucre sans y toucher jusqu’à ce qu’il devienne blond. Ajouter les châtaignes, mélanger puis étaler sur du papier sulfurisé. Laisser refroidir, puis en parsemer votre tarte.

Servir tiède ou froide, avec une crème anglaise maison parfumée à la cardamone bien fraîche.

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Cookies chocolat-noisette, et revue de presse

Depuis quelques semaines, entre algues et Japon, j’enchaine les recettes un peu étranges ( n’est ce pas Nemo). Du coup, vous devez vraiment penser que je ne mange que des trucs bizarres. Pour vous prouver le contraire (et peut-être à moi aussi), voici une recette sur fond zébré, de cookies 100% classique et 200% délicieuse.

Du reste, rien ne vous empêche, tout en croquant un cookie, de lire cette sélection d’excellents articles vous parlant de l’avenir, du Japon et des algues ;)

–  Sur la fascination mutuelle que se vouent gastronomies japonaise et française, un très bel article de JP. Gene. Avec en bonus, deux manières de cuisiner le kombu !
– Cet article sur Yamashita, un maraicher japonais installé en France, devenu la coqueluche des grands chefs français. Avant de se mettre aux légumes, Yamashita cultivait des bonzai : s’il accorde la même attention au daikon, on comprend qu’il soit bon… L’agriculture de qualité en France a de l’avenir : en quête d’idée de reconversion ? Pensez-y !
– Les micro-algues « pétrole bleu » constituent selon certains la solution à deux problèmes majeurs de notre époque : pétrole et CO2. En savoir davantage sur cet article de Paris Tech Review (attention toutefois, très « technique », reprenez-donc un cookie pour aider à digérer).

Mais pour l’heure, revenons à nos cookies : on vous dira avec raison qu’ils doivent être dégustés tout frais. Toutefois si comme moi, vous n’avez ni 10 bouches à nourrir ni l’envie de tout engloutir d’un coup, vous pouvez toujours réserver le surplus au congélateur. Il suffira de les réchauffer quelques minutes au micro-onde, puis de les laisser refroidir quelques autres minutes pour que le croustillant revienne.

Si vous n’avez pas de balance, vous pouvez utiliser comme mesure un contenant de 20cl type pot moutarde.

Pépites de cookies aux morceaux de chocolat et noisettes
Pour 22 petits cookies de 5cm de diamètre

– 3 mesures de farine (300g),
– 1 1/2 mesure de beurre fondu demi-sel (120g)
– 1  mesure et 2 cuillères à soupe de sucre roux (140g)
– 2 œufs
– 40g de chocolat noir
– 1 1/2 cuillère à café de levure chimique
– 1 mesure de noisettes grossièrement concassées (100g)

Briser le chocolat au couteau en morceaux pas trop petits. Assemblez dans une jatte farine, levure, chocolat et noisettes. Dans une autre jatte, mélanger les œufs, et le beurre fondu. Verser sur le mélange sec, et mélanger. Former 2 boudins d’environ 5cm de diamètre (soit environ la taille de mon petit doigt), filmer et mettre au frais 30min. Puis Préchauffer le four à 200°C.Trancher le boudin en palets d’environ 1,5cm. Enfourner pour 10-12 minutes, ils doivent être tout juste dores pour rester un brin moelleux en dedans.

A offrir en cadeau gourmand pour Noël, enveloppés dans une boite comme celle-ci que vous confectionnerez vous-même !

Autres recettes de petits gâteaux :

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Nori, algue du Japon et d’ailleurs…

D’entre toutes les algues, la nori est de loin la plus célèbre grâce au makizushi ou maki, ce sushi qui se définit par son enveloppe de nori. Mais la connait-on vraiment pour autant ? Comme moi, vous risquez probablement d’être surpris

« Nori » en japonais, signifiait anciennement « algues », avant de désigner cette variété en particulier. Il s’agit probablement de la première algue à avoir été domestiquée sur la péninsule, notamment dans la baie de Tokyo, où sa culture existe depuis la période d’Edo (1600-1868). On la consomme essentiellement sous la forme « yakinori », fine feuille de nori grillée. C’est elle qu’on utilise pour les makis, ou encore pour accompagner les sobas, et bien d’autres plats traditionnels japonais. Mais pas que… Elle intervient également comme ingrédient principal du « massage nuru », massage érotique japonais. De quoi pimenter a minima vos discussions mondaines.

Alors, qu’on ne vienne plus me dire que les algues à table, c’est pas sexy !

Y compris pour ceux qui vivent en France, savoir à quoi elle ressemble au naturel peut s’avérer utile. Car saviez-vous que la nori ne pousse pas qu’au Japon, et qu’on peut aussi la cueillir sur les côtes bretonnes ? C’est d’ailleurs sauvage, qu’elle est commercialisée, par des distributeurs bretons comme Bord-à-bord, dont je vous ai déjà parlé au sujet de dame Wakamé. On la dit « rouge », mais en réalité elle est plutôt d’un brun-violet translucide. Fine et en forme de  palme, elle mesure au maximum 60cm, voir ici comment la reconnaitre.

Pas étonnant qu’elle ait la taille fine : d’un point de vue diététique, elle est comme nombre d’algues, pauvre en matière grasse et riche en nutriments, concentrant notamment une forte teneur en protéines (47%) et en vitamine A, excellente pour la peau, la vue et les os. Elle offre bien d’autres avantages, surtout sous sa forme sèche : peu coûteuse, elle se conserve longtemps, sans besoin de réfrigérateur.

Last but not least, elle est très pratique à cuisiner : tapissez vos fonds de tarte d’une feuille de yakinori ou bien taillez la en paillettes et saupoudrez en vos tartinades, béchamel et autres sauces. Vous pouvez encore la réduire en purée en faisant bouillir l’équivalent d’une feuille dans 1 cuillère à soupe d’eau, avant de l’incorporer  dans des blinis.

Bref, honorons la nori !

Autour de l’algue nori :

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Steaks végétal aux haricots secs et miso

Un nouveau lundi au pays du soleil levant. J’étais depuis longtemps tentée de fabriquer des steaks végétariens et c’est finalement en découvrant ces vegan burgers japonais de l’admirable blog de cuisine Just Hungry que j’ai concrétisé.

Je trouve excellent le concept d’utiliser la purée de haricots comme base nourrissante et dépourvue de viande ou d’œufs. De quoi requinquer nos petits organismes, pas toujours très vaillants après les weekends festifs. Ces steaks sont délicieux accompagnés d’une simple crème au tofu soyeux citronnée et légèrement aillée dont je vous fournit la recette. Ici aux saveurs du Japon, il offre une excellente base de steaks variés, n’hésitez pas à remplacer le miso par d’autre épices, ajouter des herbes,…

Le kombu est ici utilisé à la fois pour son bon goût et ses propriétés émollientes, permettant de rendre haricots sec plus digestes. Je n’aime pas forcément mettre de la farine partout et pensait que la purée de haricots suffirait à assurer la cohésion. Erreur : j’ai testé avec et sans et conclut qu’il fallait tout de même en mettre quand même un minimum, pour éviter que vos steak s’effritent des la première bouchée.

En portions individuelles ou petites bouchées, ils pourront être dégustés aussi bien chauds que froids, et rentreront parfaitement dans la composition d’un bento de saison avec par exemple ce riz aux carottes et chou. Ils se congèlent très bien, donc n’hésitez pas à doubler les portions, pour vos déjeuners sur le pouce, apéro express ou dîners contre la montre.

Minis steaks végétariens aux haricots blancs et miso
Pour 8 petits steaks ou 3 individuels, utiliser comme mesure un contenant de 20cl type pot moutarde

– 1 mesures de haricots blancs secs (140g)
– 1/2 oignon jaune (100g)
– 3 shiitakés séchés
– 1 morceau d’algue kombu
– 1 cuillère à soupe de saké de cuisine
– 1 cuillère à soupe de sauce soja japonaise
– 1 cuillère à soupe de miso
– 1 dés de gingembre frais
– 1 mesure de cerneaux de noix (80g)
– 1 cuillère à soupe de farine (blé, riz ou autre)
– huile

La sauce d’accompagnement (pour 2 portions)
– 100g de tofu soyeux
– 1 petite gousse d’ail pressée en purée
– le jus d’1/2 citron
– 2 cuillère à café d’huile d’olive
– sel, poivre

La veille, mettre à tremper dans de l’eau les haricots blancs avec les shiitakés et le kombu. Le lendemain, égoutter, et faire cuire dans de l’eau à petits bouillons pendant 40mintes environ.

A l’aide d’une fourchette ou d’un robot, réduire les haricots en purée, mélanger au miso et réserver. Moudre grossièrement les noix. Émincer finement le kombu, l’oignon, le gingembre et les champignons. Verser le tout sauf la purée de haricots dans une poêle avec un peu d’huile et saisir sur feu vif quelques minutes. Déglacer avec le saké et la sauce soja, baisser le feu et laisser mijoter une dizaine de minutes : les oignons doivent devenir translucides. Verser sur la purée de haricots, saupoudrer de farine et bien mélanger. Former avec la pâte obtenue des palets de la taille souhaitée, en se mouillant légèrement les mains pour éviter qu’elle ne colle.

Cuisson au four : le régler à 200°C.sur une plaque huilée ou recouverte de papier cuisson, déposer vos palets légèrement huilés sur le dessus. Enfourner pour 8-10 minutes, retourner vos palets et laisser cuire encore 5min.
Cuisson à la poêle
: sur feu moyen-vif, faire chauffer un peu d’huile, faire dorer les steaks d’un côté puis de l’autre.

Pour la sauce : mélanger tous les ingrédients en fouettant énergiquement pour qu’ils s’émulsionnent.

Servir avec la sauce dans un petit recipient à part, accompagné d’une salade de chou blanc finement émincé, et d’une petite portion de ces carottes laquées au miso.

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Gratin de chou-fleur, anchois et citron

Ce gratin a fait une sacrée odyssée, avant d’accoster chez moi. Ou peut-être l’inverse. L’idée vient de la belle Ariane, chez qui j’ai été invitée à pêcher une recette par Un tour en cuisine, un jeu d’échange de recettes que je vous recommande. Et c’est évidemment Nemo qui devait piocher chez-moi. Quand on dit que le hasard fait bien les choses… Puis le fil s’est déroulé en Belgique du côté de Françoise, chez qui je me suis perdue de béatitude, au détour d’un gratin provençal de cardon aux anchois. Moi qui vouait un culte à la pissaladière, je n’avais même pas pensé à étendre le concept à d’autres légumes !

Et pour couronner le tout, je suis tombée nez-à-nez avec cette tarte salée de Clea, qui fait suer ses poireaux (pas de 2nd degré ici) dans un jus d’orange. J’avais l’habitude d’utiliser du vin blanc ou encore du vinaigre de riz pour apporter une petite note sucrée-acidulée à certains plats. Mais pourquoi pas aussi un jus d’agrume : comme ici le citron qui électrise anchois et le chou-fleur, le rendant par la même occasion plus digeste. Car oui, la souffreteuse réputation du chou-fleur n’est pas sans fondements. Aussi, pour les intestins chatouilleux, et il est important de ne pas trop le cuire, et de l’associer à des ingrédients qui faciliteront son assimilation, comme du bicarbonate, des graines de cumin, ou encore des clous de girofle.

Je l’avoue, ce n’est pas très sérieux de cuisiner le chou-fleur en décembre, car sa saison s’arrête normalement à octobre. Toutefois, si vous tombez comme moi sur une de ces belles fleurs blanches, vous pouvez toujours faire une exception… ou être plus vert(ueus)e et garder cette recette pour l’année prochaine.

Gratin de chou-fleur, anchois et citron
Pour 2 personnes en plat principal ou pour 4 en entrée

– 1 tête de chou-fleur
– 1 demi oignon jaune
– 6 filets d’anchois
– le jus d’1 citron
– 2 cuillères à soupe de farine
– 15 cl de lait
– 1 cuillère à soupe d’huile d’olive
– sel, poivre
– 1 bonne cuillère à soupe de parmesan
– 2 cuillères à soupe bombée d’amandes mondées
(- 1 cuillère à café de bicarbonate à ajouter à l’eau de cuisson du chou)

Laver, morceler le chou-fleur et faire blanchir dans de l’eau salée pendant 15 min. Émincer finement l’oignon, dans une poêle, le faire suer 5min avec l’huile d’olive. Déglacer avec le jus de citron, baisser le feu puis ajouter les anchois. Laisser mijoter sur feu doux 10min. Réduire le chou-fleur en une purée grossière, ajouter aux oignons et anchois. Sur feu moyen, saupoudrer le mélange de la farine, puis verser le lait progressivement tout en mélangeant bien. Lorsque le lait est absorbé, verser dans un plat à gratin ou des moules individuels. Concasser grossièrement les amandes, mélanger au parmesan et en saupoudrer le gratin. Enfourner à 180°C pour 20 minutes.

Servir en entrée, ou encore en accompagnement d’un poisson.

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Blinis au nori et crème de thon à l’umeboshi

Pour continuer dans la série des mercredis aux algues, voici des amuses-bouches raffinés, qui sortent de l’ordinaire, mais ne vident pas le porte-monnaie. Il s’agit de minis blinis fourrés au yakinori, cette feuille de nori grillé que l’on utilise pour les makis. Au Japon, l’alliance nori et umeboshi est un grand classique et fournit notamment la base de l’onigiri le plus populaire de la péninsule.

Si vous ne connaissez pas encore et que vous aimez les saveurs nippones, préparez vous à une révélation… Servies à l’apéritif, ces bouchées légères rempliront parfaitement leur rôle d’ouvrir l’appétit, pas de le plomber. Cerise sur le gâteau : faciles à préparer, elles peuvent être réalisés à l’avance, du nanan pour Noël et les fêtes de fin d’année !

Minis blinis au nori sous une crème de thon à l’umeboshi
Pour une 20taine de pièces

Les blinis au nori
– 1 yaourt
– 1 œuf
– 1 yaourt de farine
– 1/4 de yaourt de lait
– 1 sachet de levure
– 1 pincée de sel
– 1 1/2 feuille de yakinori pour maki d’environ 20×20 cm

La crème d’umeboshi et de thon
– 200g de tofu soyeux
– 200g de thon nature en conserve
– 2 bonnes cuillères à soupe de purée d’umeboshi (soit l’équivalent de 3 umeboshis)
– le jus d’1 citron
– sel, poivre
– 2 cuillères à soupe de graines de sésame blond

Commencer par la pâte à blinis : réserver la 1/2 feuille de yakinori pour l’assemblage final. Déchirer grossièrement l’autre et la réduire en bouillie en la chauffant une dizaine de minutes dans une petite casserole avec 2 cuillères à soupe d’eau. Mélanger bien avec tous les autres ingrédients et mettre au frais 1h. Pour les faire cuire : saisir dans une poêle antiadhésive sur feu vif, en formant de petits ronds à l’aide d’une cuillère à café. Laisser cuire une poignée de secondes et retourner pour finir la cuisson.

Réaliser la crème : mélanger énergiquement au fouet le tofu soyeux, l’umeboshi en purée et le thon émietté (attention au mixeur qui fait une bouillie trop liquide). Ajouter le jus de citron, poivrer et saler légèrement (l’umeboshi est déjà salée). En tartiner les blinis et réserver au frais.

Torréfier les graines de sésame à sec dans une poêle sur feu vif : arrêter dès qu’ils se mettent à blondir et embaumer (environ 4-5 min). Les moudre à l’aide d’un mortier ou d’un moulin, ou avec une fourchette sur une surface plane. Tailler le yakinori pour décorer vos bouchées. : plier la feuille en plusieurs fois et tailler avec des ciseaux en confettis. Réserver le tout au sec.

Juste avant de servir, décorer vos blinis d’une crête de yakinori, et saupoudrer de sésame.

Déguster avec un vin blanc sec d’Alsace comme le gewurztraminer, dont la forte personnalité saura donner la réplique à l’alliance nori-thon-umeboshi.

Autour de l’umeboshi :

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Sablés vert thé matcha et sésame, DIY boîte étoilée

Thé matcha et sésame grillé viennent délicieusement encanailler nos traditionnels sablés de Noël. La boite, qui se ferme avec un joli bouton d’étoile, est simplissime à réaliser, : il suffit d’imprimer sur feuille A4 cartonnée le patron, puis de suivre 3 petites étapes, et le tour est joué. A réaliser un dimanche après-midi, lors d’un atelier « Noël » avec des enfants… ou sans !

Compter par boite, 5 sablés. J’utilise pour ces derniers un emporte-pièce en forme d’étoile, mais on peut tout aussi bien réaliser de simples palets, ou encore des sapins, martiens et autres trolls sur la thématique verte. Pour qu’ils rentrent dans la boite, il faut juste les faire d’un diamètre max de 6cm.

1. Sablés de Noël au thé matcha et sésame blond
Pour une 20taine de biscuits, soit 4 cadeaux gourmands.

– 100g de sucre
– 1,5 cuillère à café de thé matcha
– 120g de beurre demi-sel
– 180g de farine
– 50g de graines de sésame blond
– 1 jaune d’œuf

Faire blondir le sésame à sec dans une poêle sur feu vif 1-2 minutes. Réserver l’équivalent d’une cuillère à soupe et moudre le reste. Verser dans une jatte et ajouter le sucre, la farine et le matcha. Faire fondre le beurre, l’incorporer au mélange, faire de même avec le jaune d’oeuf.

Avec emporte-pièce : former une boule bien homogène et mettre au frais environ 30min. Puis étaler la pâte entre deux feuilles de papier sulfurisé et découper des morceaux avec votre emporte-pièce. Reformer avec les chutes une boule et recommencer jusqu’à épuisement (de la pâte ;).
Sans emporte-pièce
: former un boudin d’environ 5-6 cm de diamètre et mettre au frais30min, puis couper des palais d’environ 5mm d’épaisseur.

Saupoudre des graines de sésame laissées entières. Disposer sur une plaque recouverte de papier sulfurisé et enfourner pour 10 minutes à 180°C.

2. La boite écrin
Cliquer sur le croquis ci-dessous pour l’agrandir et le faire imprimer.

– 1 feuille A4 cartonnée de votre choix (ici une feuille blanche à motifs rouges peints à l’aquarelle)
– ciseaux
– colle type glue liquide

Imprimer le patron en pleine page sur la feuille A4, ou le recopier. Découper sur les pointillés, plier sur les lignes et assembler en collant les rabats 1 sur la face intérieure des 2.

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Poulet mariné et rôti au miso, façon japonaise

Dans la série des lundis au soleil levant, voici la recette de l’une des préparations japonaises à base de miso que je préfère pour la saison froide. Four et miso s’acoquinent pour créer un plat ultra chaleureux, tendrement grilloté et d’une irrésistible couleur caramel. Pour peu que l’on trouve tous les ingrédients, le principe est enfantin : légumes, viande, tofu ou encore poisson, sont laissés à mariner dans un mélange de miso, mirin et sauce soja, avant d’être enfournés. Traditionnellement, on ajoute aussi du sucre mais, autant je le trouve incontournable pour la sauce yakitori, pour cette recette je fais sans et c’est très bon (le mirin en contenant déjà bien suffisamment à mon goût).

La recette que je vous propose est inspirée de celle proposée par Machiko Chiba, dans son beau livre « Japanese dishes for wine lovers ». Préparée au porc, j’ai opté pour une version au poulet, et plus légère. Mais elle s’adapterait également très bien aux légumes, à un poisson en papillote, ou encore pour aller avec du tofu : tout dépendra du miso choisit. Pour ceux qui voudraient ajouter du sucre, la dose indiquée était 2 cuillères à soupe.

Poulet au miso, façon japonaise
Pour 2 personnes

– 2 blancs de poulet
– 1 bonne cuillère à soupe de miso rouge (en savoir plus ici)
– 2 cuillères à soupe de sauce soja
– 3 cuillères à soupe de mirin
– 1 naganegi (oignon vert japonais) ou 1/2 oignon jaune
– 1 dés de gingembre frais
– 1 cuillère à soupe d’huile supportant la cuisson (huile, tournesol,…)
– poivre

Émincer finement l’oignon et le gingembre. Tailler le poulet en plusieurs tranches d’environ 2cm d’épaisseur. Placer dans un récipient à fond plat, et ajouter oignons et gingembre ainsi que le mélange de liquides. Mélanger et laisser mariner au frais pendant 1 heure minimum(1/2 journée c’est l’idéal), en retournant de temps en temps les morceaux dans la marinade. Avant de servir, poivrer, mélanger une dernière fois, puis enfourner 30min à 180°C, en retournant une fois les morceaux en cours de cuisson. Servez avec un riz japonais fumant : ici les conseils pour réussir sa cuisson.

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