Pâte sablée magique pour tartes sucrées : recette de base et ingrédients secrets

Il n’y a pas d’excellent plat sans petit secret, ce sésame qui ouvre grand les portes de la mémoire et permet d’en graver à jamais le souvenir. Il peut s’agir d’une épice insoupçonnable, d’un geste bien rôdé, ou encore d’une découpe précise. Mais pas seulement. Car bien souvent, l’ingrédient mystère se trouve dans la bonne compagnie, la douceur de l’air, la magie d’un décor … Parfois même, le seul fait de dire qu’il existe un secret, participe à transformer un bon plat, en mets divin. Aussi, s’il est un bon conseil que je peux vous donner pour rendre un repas inoubliable, c’est de préparer pour chaque plat, une histoire. L’exceptionnel succès des blogs de cuisine doit tenir de cela : nous n’y recherchons pas vraiment des recettes, nous les connaissons déjà toutes, mais le « truc » en plus qui nous redonnera envie de les cuisiner.

Un plat est vraiment délicieux, pas seulement parce qu’il est bon, mais parce qu’il nous émerveille.

Voici donc l’histoire et le secret de la pâte sablée. Il était une fois un pays lointain, où l’on avait l’habitude de préparer pour tartes et quiches, salées ou sucrées, la même recette de pâte brisée, au beurre ou à l’huile, sans sucre ajouté ni trop de matière grasse. Mais un jour, les habitants de ce pays eurent une folle envie de tarte au citron. Or, s’il est des tartes qui exigent une pâte bien sablée, c’est bien celle-ci. Ils se mirent donc en quête de la parfaite recette. Ils parcourent les royaumes voisins, reputés gastronomes, tel celui de Mercotte, ou encore de Pascale Weeks. Au cours de leurs aventures, il découvrirent qu’il n’existait pas d’unique vérité, même en cuisine. Ainsi, après moult essais, ils aboutirent ainsi non pas à une mais à deux recettes et 2 secrets : l’une avec poudre d’amande, l’autre avec levure. Et elles eurent beaucoup d’enfants…

Pâte sablée pour tartes sucrées

1. Pâte sablée à la poudre d’amande

Pour 2 petites tartes de 20cm de diamètre ou 1 plus grande

– 150g de beurre demi-sel (soit, une fois fondu, un peu moins d’1 mesure)
– 50g sucre (1/2 mesure)
– 1 œuf
– 100g de poudre d’amande (1 mesure)
– 200g de farine (2 mesures)

A l’avance (une demi-heure minimum), sortir le beurre du frais, le couper en dés et attendre qu’il soit bien mou. Puis dans une jatte, mélanger avec le sucre, la farine en émiettant comme pour un crumble. Puis incorporer à la pâte l’œuf battu. Ne pas trop travailler pour conserver la texture sablée.
A ce moment, je congèle le surplus de pâte* et j’abaisse (aplatis) le reste entre 2 feuilles de papier sulfurisé pour éviter qu’elle ne se déchire. Je laisse reposer au frais 1 heure, avant d’en foncer un moule.

2. Pâte sablée à la levure
Pour 2 petites tartes de 20cm de diamètre ou 1 grande

– 150g de beurre demi-sel (soit, une fois fondu, un peu moins d’1 mesure)
– 50g sucre (1/2 mesure)
– 1 oeuf
– 300g de farine (3 mesures)
– ½ cuillère à café de levure

Procéder comme dans la recette ci-dessus en intégrant la levure avec la farine. La levure donne un petit coup de pousse a votre pâte pour avoir une belle epaisseur, sans pour autant en mettre des tonnes.

* Ces pâtes peuvent être congelées. Personnellement, j’emballe juste mes boules dans un film alimentaire avant de les mettre au congélateur, et les sort la veille ou le matin du jour ou je compte l’utiliser.

A noter :
– Penser à aromatiser votre pâte en fonction de la garniture avec 1 cuillère à café d’une épice au choix ou de zeste d’agrume
– Résister à la tentation de faire fondre le beurre : je l’ai moi-même longtemps pratiqué avant de découvrir qu’il rendait la pâte cassante, plus difficile à étaler. *Même que scientifiquement chauffer le beurre modifierait sa structure moléculaire eh oui.*
– Pour d’autres astuces sur comment abaisser/foncer/précuire votre pâte : par ici.

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Wakamé, profil de plume et poids lourd de la cuisine aux algues

La danseuse verte translucide de la soupe miso, c’est elle, le secret de cette originale tarte au saumon, c’est encore elle.

Les algues sont les légumes de l’avenir et nous avons en la matière beaucoup à apprendre du Japon : voir cet article sur le sujet. Mais s’il fallait n’en choisir qu’une, ce serait la wakamé. Originaire du Japon, elle arrive en France dans les années 80, lorsque l’on découvre combien excellente elle est pour la santé. La lecture de ses composants est en effet régénérante à elle seule, c’est presque trop : outre sa teneur en calcium 13 fois plus élevée que le lait, elle est bourrée d’antioxydant, vitamines, acides aminés et sels minéraux. Aujourd’hui, on la cultive en Bretagne, notamment Algue Service, plus grand champs d’algues d’Europe basé à Roscoff, Continuer la lecture

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Tarte au saumon et algue wakamé

La wakamé est une algue idéale à cuisiner au quotidien. D’un gout discret et raffiné, elle s’accommode de tout et encanaille vos plats classiques d’une note inattendue. Démonstration avec cette tarte simple, légère et nourrissante, qui change du sempiternel duo saumon-épinards.

Tarte au saumon et algues wakamé
Pour un moule de 20cm de diam, convenant pour 2 personnes en plat unique Continuer la lecture

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Verrine de thé matcha et chocolat amer à l’agar-agar

L’agar-agar n’est plus à présenter en France*. Côté Japon, sa patrie d’origine où il est appelé « kanten », cette ingrédient magique est encore bien plus répandu. On le trouve sous forme de poudre, ou encore de filaments utilisés dans certains plats salés. Mais c’est essentiellement sous forme sucrée que l’agar-agar est utilisé : on le décline en un arc-en-ciel de desserts ayant pour dénominateur commun, l’aspect gélifié, dont raffolent les Japonais. Car ici, on cuisine autant pour le goût que la texture. Et je ne vous parle pas de haut-lieux gastronomiques mais du quotidien. Ainsi dans la série « mou » jongle-t-on entre l‘onctuosité des crèmes pâtissières, le fondant des glaces au matcha, le soyeux du tofu, le collant des mochis, le gélatineux de l’agar-agar ou encore du konyaku…

Absolument non calorique, l’agar-agar permet de se concocter de coquettes verrines toutes légères, parfaites pour les diners de début de semaine. Le thé matcha, originellement réservé à la cérémonie du thé, est aujourd’hui beaucoup combiné au sucré, qui équilibre très agréablement son côté amer. Il se présente sous la forme d’une poudre verte que l’on incorpore dans de nombreux gâteaux et boissons, parfois en association avec la pâte d’azuki, ingrédient traditionnel des desserts japonais.

Mais avec du chocolat, c’est aussi délicieux… Si vous aimez comme moi le dialogue de saveurs fortes, utilisez du chocolat en poudre type Van Houten, il formera une belle symétrie avec le thé matcha. Pour un dessert plus roudoudou, préférez 30g de chocolat au lait, et supprimez la crème. Il suffira pour l’incorporer de le casser en morceaux, de verser dessus le lait chaud et de mélanger le tout. La réalisation est extrêmement simple mais s’organise en deux temps. On peut la préparer à l’avance, par exemple la veille pour le lendemain, ou encore le matin pour le soir. crème

*Et pour ceux qui ne connaissent pas encore l’agar-agar :) il s’agit d’un coagulant extrait d’une algue nommée « amakusa ». Totalement végétal, il peut remplacer la gélatine dans de nombreux types de préparation. Par ailleurs c’est un atout minceur qui aide à la digestion et aide à éliminer les toxines. Très peu de poudre suffit pour faire prendre un préparation : on compte 1 cuillère à café rase pour 50cl de liquide. Puis il faut la chauffer à une température proche des 100°C car c’est avec la chaleur que l’agar-agar développe ses effets. Voir également Dame Clea à ce sujet.

Verrine de thé matcha et chocolat amer à l’agar-agar
Pour 2 petites verrines

– 5cl de crème de soja liquide
– 25 cl de lait de soja
– 2 cuillères à café de chocolat amer en poudre type Van Houten (ou 30g de chocolat au lait)
– 1 cuillère à café de thé matcha
– 2 cuillères à soupe de sucre
– 1/2 cuillère à café d’agar-agar.

Dans une petite casserole, mélanger la moitie du lait avec 1 cuillères à soupe de sucre et la moitie de l’agar-agar. Chauffer et arrêter des les premiers bouillons. Ajouter le chocolat et bien mélanger. Verser dans vos verrines et laisser refroidir avant de mettre au frais, le tout pour environ 1h. Procéder de l’exacte même manière pour la préparation au matcha. Attendre quelques minutes qu’elle refroidisse puis verser au-dessus de la phase chocolatée et mettre au frais une autre heure.

Essayez cette autre verrine de saison :
Dessert de semaine à la banane

 

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Crème de noix au tofu soyeux et fromage frais


Sorte de pesto d’automne, cette crème de noix parachève l’automne-customisation de ces gnocchis de courges. A administrer à vos pâtes blasées, ou encore à une escalope qui déprime toute seule. Avec double dose pour les Pénélope, voire triple si en plus on choisit des penne. Bref. Exit aussi les inquiétudes vis-à-vis de l’équilibre alimentaire. Le tofu allège la sauce et se combine aux noix pour vous apporter protéines, antioxydants et « bon » gras (celui qui nourrit les cheveux, pas les fesses). Recette adaptée de cette autre merveille de petit livre « Sauces salées et sucrées »par Heloise Martel .

Crème de noix au tofu soyeux et fromage frais
Pour 2 personnes

– 80g de cerneaux de noix
– 50g de fromage frais type Saint-Môret ou Philadelphia
– 50g de tofu soyeux
– 1 gousse d’ail
– sel, poivre
– 1 filet d’huile d’olive

Torréfier les noix : verser dans une poêle sur feu moyen-vif et faire revenir deja sec pendant quelques minutes, jusqu’à ce qu’elles se mettent à embaumer. Éplucher la gousse d’ail, la dégermer et la réduire en purée. Si vous avez un mixer, mettre tous les ingrédients dans le bol et mixer jusqu’à texture crémeuse. Sinon, procéder ainsi : concasser finement les noix, si possible avec un mortier ou en les écrasant entre 2 surfaces planes. Dans une jatte, commencer par mêler à la fourchette tofu et fromage frais. Puis fouetter énergiquement avec un filet d’huile d’olive pour une texture bien crémeuse. Ajouter l’ail, les noix, assaisonner de sel et de poivre.

Servir froide ou réchauffée, dans une petite casserole ou au mirco-onde.

Peut-être aimerez-vous ces autres crèmes d’automne :
– pour accompagner des crudités : tartin’algues au sésame grille et au yakinori
– avec du poisson en gratin : béchamel aux algues
– avec vos pâtes :  une bonne bolognaise maison

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Gnocchis de courge à la crème de noix et brocolis vapeur

Mise à jour 8 octobre 2012 : attention de cuire votre courge au four et non à l’eau, faute de quoi vos gnocchis seront irréalisables car trop pâteux. Si la pâte est trop humide, on peut rajouter jusqu’à 350g de farine mais pas davantage, car les gnocchis risqueront d’avoir un goût pâteux.

Ce weekend, pour ceux qui ne peuvent se rendre à Soisson, je propose un atelier gnocchis ! Et si vous optez pour  la version courge, voici une parfaite recette pour les accommoder. J’ai utilisé ici la kabocha, petite courge japonaise, qui peut être remplacée par du potimarron. Je leur trouve à tous deux les mêmes notes de châtaigne, et de fruits secs. On devrait d’ailleurs davantage penser à les convier sous la cloche du tajine et dans d’autres plats sucré-salés.

En fait, je trouve même la kabocha encore meilleure que le potimarron. Dernièrement, j’en ai savouré qui avait goût d’abricot sec, un pur délice ! J’aurais certainement exécuté en son honneur la danse des 7 voiles, si je n’avais été au beau milieu de la foule japonaise. Après l’avoir cuisinée dans cette terrine aux algues, et ce crumble présenté dans sa robe, la voici sous la forme de gnocchis. Ces derniers sont visiblement en vogue, notamment aux châtaignes chez Sonia Ezgulian  et au potiron de Silvia.

Kabocha ou pas, essayez voir ces gnocchis à la courge, que vous accompagnerez de cette crème de noix et de brocolis vapeur, le tout saupoudré de parmesan : un régal en bouche et pour les yeux !

On récapitule :

Gnocchis de courge, brocolis vapeur et crème de noix
Pour 4 personnes en plat unique

– parmesan râpé
– 1 brocoli
(Pour les gnocchis
)
– 800g de courge
– 300g de farine
– 1 œuf
– 1 gousse d’ail
– sel, poivre
(Pour la crème de noix)
– 160g de cerneaux de noix
– 100g de fromage frais type Saint-Môret ou Philadelphia
– 100g de tofu soyeux
– 2 gousses d’ail
– sel, poivre
– 1 filet d’huile d’olive

Confectionner et faire cuire les gnocchis : par ici la recette. Réaliser la crème de noix. Morceler le brocoli et le faire cuire à la vapeur. Juste avant de servir, réchauffer la crème de noix dans ne casserole . Faire revenir sur feu moyen les gnocchis dans un peu d’huile d’olive, puis bien mélanger avec la crème de noix. Parsemer de petits bouquets de brocolis, mélanger délicatement, saupoudrer éventuellement d’une râpée de parmesan et servir sans attendre.

Accompagner d’un vin rouge léger de Loire, par exemple un Saumur Champigny.

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Gnocchis maison : recettes de base et variante à la courge


Mise à jour 2 février 2012 : juste pour préciser que, si vous optez pour les gnocchis à la courge, il faut bien les cuire au four et non à la vapeur ou l’eau, sous peine d’avoir une pâte visqueuse impossible à transformer en gnocchis… Et en rajoutant plus de farine, vous aurez un résultat terriblement pâteux é_è.

Voici une recette de base pour réaliser des gnocchis de pommes de terre ou de courge (comme ci-dessus). Je suis partie de celle proposée par Heloise Martel dans « Les meilleures recettes classiques ». Je mets toutefois moins de farine dans les gnocchis de pomme de terre et remplace la sauge par de la noix de muscade, plus « hiver ».

Il n’y a en revanche pas d’autre épice que le poivre dans les gnocchis de courge, pour en laisser le goût intact. Mais je rajoute toutefois un peu plus de farine car elle souvent plus humide que la pomme de terre : attention de bien cuire la courge au four pour l’assécher. Concernant la farine, commencer avec 250g, et si la purée vous paraît trop humide, rajouter jusqu’à 350g de farine, mais pas davantage, autrement vos gnocchis seront pâteux.

Les gnocchis se congèlent très bien, n’ayez donc crainte d’en faire trop.

Gnocchis de pomme de terre
Pour 5 personnes en plat unique ou 8 en accompagnement

– 1kg de pommes de terre
– 200g de farine
– 1 œuf
– 1 gousse d’ail
– sel, poivre, noix de muscade

Peler la gousse d’ail. Éplucher les pommes de terre (pas la courge si la peau est fine), les couper en morceaux et faire cuire 20 min dans de l’eau bouillante salée avec la gousse d’ail. Égoutter et réduire en purée, ail compris, mélanger à l’œuf battu. Ajouter la farine, sel, poivre et selon, la noix de muscade, mélanger. Fariner légèrement le plan de travail. Diviser la pâte en 4 pâtons que vous roulerez en boudin. Découper des tronçons de la longueur d’une phalange (4-5cm). Former des sillons sur chaque en les faisant rouler sous une fourchette (importants, c’est eux qui retiendront la sauce). Laisser sécher 30 min.

C’est là que ceux qui le souhaitent, peuvent congeler leurs gnocchis. Quand le temps sera venu, il suffira de les plonger congelés dans de l’eau bouillante salée et de procéder comme suit.

Pour les cuire, plonger les gnocchis dans de l’eau bouillante salée. Quand ils remontent à leur surface, attendre 1-2 minutes : ils sont cuits. Égoutter, faire revenir quelques minutes dans un peu d’huile ou de beurre et servir natures avec du parmesan.

Gnocchis de courge (ici kabocha)
Pour 5 personnes en plat unique ou 6 en accompagnement

– 800g de courge
– 250-300g de farine
– 1 oeuf
– 1 gousse d’ail
– sel, poivre

Procéder de la même manière que pour les gnocchis à la pomme de terre sauf pour la cuisson : cuisez la courge 20-30 minute à 180°C au four, après l’avoir détaillée en morceaux grossiers. Une lame de couteau doit s’enfoncer dedans sans résistance. Placer éventuellement un bac d’eau dans le four pour éviter qu’elle ne se dessèche trop si la chair de votre courge vous paraît plutôt sèche. Puis, réduire en purée et suivre la recette ci-dessus.

Déguster avec un saupoudré de parmesan, ou accompagnés de brocolis et d’une délicieuse crème aux noix.

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Tartin’algues : crème de tofu, yakinori et sésame blond

Voici la série du mercredi : « festins d’algues », car en la matière, on a beaucoup à apprendre des Japonais (voir cet article à leur sujet). Commençons donc par l’apéro et une tartinade au nori, algue probablement la plus connue d’entre toutes grâce au maki, star mondiale. Bientôt, je vous la présenterai avec les honneurs qui lui sont dus, sachez toutefois que pour cette recette, je l’utilise sous sa forme grillée appelée « yakinori », servant pour envelopper les maki.

Depuis que je vis au Japon et que je n’ai pas accès à l’habituel bataillon de tartinades, dips et autres trempouillades si franchouillardes, je me suis mise à les préparer maison. Grand bien m’en fasse : ultra rapides à faire, elles s’adaptent aux ingrédients que je choisis et aux idées les plus saugrenues. Ok, ça n’a pas toujours été une franche réussite (menthe et miso, on oublie). Mais promis, je ne vous en donnerai que la crème.

A l’apéro, on veut s’ouvrir la faim et non la couper. Aussi j’aime beaucoup l’alliance tofu-algues, léger, original et très savoureux. Du coup, je continue sur ma lancée. Ici, le nori est associé au sésame grillé, tandis que le tofu est rendu plus crémeux par l’ajout de fromage frais. Le tout, lié par un trait de citron, est succulent sur une rondelle de concombre ou un dés de pain (aux algues !)

Dans cette recette, réalisable sans balance, j’utilise comme mesure un pot type moutarde d’une contenance de 20cl.

Tartin’algues  : crème de tofu, nori et sésame blond
En apéro pour 2

– 50g de tofu soyeux ou fromage blanc (1/2 mesure)
– 50g de fromage frais type Philadelphia ou Saint-Môret (1/2 mesure)
– 1/4 de feuille de nori grillé ou yakinori (soit un carré de 9cm de côté)
– 1 cuillère déjà soupe de sésame blond
– le jus d’1/2 citron
– sel, poivre

Plier la yakinori plusieurs fois et la tailler avec des ciseaux en confettis. Faire griller quelques instants les graines de sésame à sec dans une poêle sur feu vif : arrêter dès qu’ils se mettent à blondir et embaumer. Les moudre à l’aide d’un mortier ou d’un moulin, ou avec une fourchette sur une surface plane. Assembler dans une jatte tofu et fromage, fouetter bien, ajouter le citron, le nori et le sésame grille. Assaisonner de sel et poivre et mettre au frais.

Servir sur des tranches de pain grillé, ou des rondelles croquantes de concombre.

Peut-être aimerez-vous aussi :
cette tartinade au tofu soyeux, umeboshi, thon et nori, à tomber.
taramas trois façons : échalote, wasabi et nori.

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Kinpira, ou sauté de légumes d’automne à la japonaise

Après m’être baladée avec un dard velu et vous avoir présenté hier le « gobo », appelé « bardane » en français, voici la manière la plus courante au Japon de cuisiner cet hurluberlu. 

Il s’agit d’une préparation « kinpira ». Les légumes sont sautés puis laissés à mijoter avec de l’eau, du mirin et de la sauce soja . Il arrive qu’on ajoute également des pétales de piment japonais, comme dans cette recette adaptée de celle proposée par JustBento.

Si vous ne trouvez pas de bardane mais que la recette vous tente, vous pouvez toujours la remplacer par un autre légume racine à chair blanche comme le panais, le céleri-rave ou encore le topinambour.

Sauté de carottes et burdock à la japonaise
Pour 4 personnes en accompagnement

– 1 racine de racine de bardane, pelée
– 1 carotte pelée
– 1 cuillère à café d’huile de sésame
– 1 cuillère à café  d’huile neutre supportant la cuisson
– 1 cuillère à café de pétales de piment japonais
– 1 cuillère à soupe de mirin
– 1 cuillère à café de sucre
– 2 cuillères à soupe de sauce soja

Couper la bardane selon la technique traditionnelle « sasagaki » ou en julienne. Laisser tremper une dizaine de minutes dans de l’eau froide additionnée d’une cuillère à soupe de vinaigre blanc. Egoutter et remplir à nouveau d’eau fraîche vinaigrée  Égoutter puis essuyer avec un torchon ou du papier absorbant. Détailler la carotte de la même manière. Faire chauffer une poêle sur feu vif avec le mélange d’huiles et verser le sasagaki de bardane et carotte, faire sauter brièvement. Réduire sur feu moyen, ajouter le piment, mélanger puis le sucre, le mirin et la sauce soja. Ajouter environ 10cl d’eau et laisser mijoter. C’est prêt lorsque l’eau s’est évaporée.

Peut-être congelé en petites portions pour rentrer dans un bento, ou entre les tranches d’un délicieux sandwich, à la manière de ce club blini au thon et potimarron cru.

Envie d’autres légumes d’automne à la japonaise ?
– essayez cet aemono de brocolis au wasabi
– ou encore ces bouchées de carottes laquées au miso

Et demain, lustrez bien vos écailles, pour le premier article de la série hebdomadaire « festins d’algues » !

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Le Gobo, ou « bardane », et technique de coupe « sasagaki »

Ce lundi, honneur au « gobo », ce légume racine d’allure peu ragoûtante. Ordinaire au Japon, il est quasiment inconnu en France, sauf sous forme de médicament. « Bardane », en français, ou « burdock » en anglais, il est ici de tous les étalages. Mais avec son allure de longue racine brune et velue, tout droit sortie d’un film de Tim Burton, je le surveillais jusqu’à maintenant du coin de l’œil, sans jamais me résoudre à l’acheter. Comportement, il va sans dire, indigne d’une cuisto nomade. Du coup, je me suis finalement retrouvée la semaine dernière, à me balader en plein Tokyo avec cette tige poilue longue de 2 mètres. Restait plus qu’à…

Ne jamais se fier aux apparences. En me renseignant, j’ai découvert que non seulement le gobo était apprécié depuis des siècles voire des millénaires au Japon et en Chine, mais aussi qu’on lui reconnaissait toutes sortes de propriétés médicinales, notamment dépuratives et dermatologiques. Tapez « bardane » sur votre moteur de recherche, vous verrez, la liste est longue.

En terme de saveur, il se situe à mi-chemin entre le panais et le topinambour, avec lesquels vous pouvez le remplacer, si vous n’en trouvez pas. Comme eux, sa chair est blanche mais toutefois un peu plus fibreuse. On conseille avant de le préparer, de le faire tremper une dizaine de minutes, pour lui enlever un goût que certains trouvent un peu fort de terre. Pour le tailler, il existe même une technique de coupe particulière appelée « sasagaki », sorte de julienne version japonaise, dont j’ai trouvé d’abord l’explication sur Just Hungry.

Coupe « sasagaki »
Se munir d’un couteau bien aiguisé, si possible à longue lame. Après l’avoir brossé, couper le gobo dans le sens de la longueur et sur une dizaine centimètres en fines lanières. Veiller à ce que celles-ci ne se détachent pas du tronc. Puis, en les maintenant bien assemblées d’une main, tailler le gobo comme vous le feriez pour un crayon. Une fois la longueur terminée, recommencer et ainsi de suite.

Une fois bien rodée, cette technique permet de tailler très rapidement tout légume racine, et apporte niveau visuel une authentique touche japonaise. Démonstration au prochain épisode, avec une recette.

En attendant, bonne semaine à tous !

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