La quête du cookie parfait, éloge de l’élasticité

Cookie parfait recette

Le cookie est avec le mochi daifuku ma douceur préférée au monde. Je suis régulièrement à la recherche de la recette parfaite, qui selon mes critères doit être divinement bonne, facile à faire, ET innovante en terme d’ingrédients.

Il y a deux ans à la même période (#marredelhiver #réconfort #régression ;), j’avais partagé avec toi une recette dont j’étais très contente : le cookie parfait, en toute humilité. Une recette végétale, qui aboutissait à de jolies cookies croustillants à l’extérieur, moelleux à l’intérieur. Ils m’ont longtemps servis de base, jusqu’au jour où ma soeur – elle aussi toujours à la recherche de l’ultime recette, mais sans le côté innovant – me sert les cookies parfaits de Clotilde du blog Chocolate et Zucchini, qui s’était fait elle-même le relais d’une publication de David Leite pour le New York Times.

Cookie vegan

Ces cookies étaient non seulement croustillants dehors et moelleux dedans, mais ils avaient aussi ce caractéristique essentiel au cookie qui m’avait jusqu’alors échappé : la chewyness. Il n’existe pas de traduction satisfaisante de « chewy » en français, l’identité sonore du mot décrit à elle-seule cette élasticité résistante que doit avoir un bon cookie. C’est d’ailleurs peut-être là que se situe le lien entre cookie et mochi ? L’élasticité, est la marque de fabrique par excellence de ces petites douceurs au nez poudré.

Mais revenons à nos cookies : la recette de Clotilde était absolument parfaite, à ceci-près qu’elle faisait un usage un peu trop traditionnel des ingrédients, et qu’au niveau du process de fabrication, c’était un petit trop compliqué pour la grande feignasse-es-cuisine-du-dimanche que je suis (mais en temps normal je suis super appliquée hein, ‘faut pas croire). Du coup j’ai légèrement raccourci la préparation et testé différents temps de pause au frais, et surtout j’ai testé avec plein d’ingrédients alternatifs pour arriver à une version végétale, et une variation au matcha (indispensable quand on parle de chocolat) :

Cookie matcha chocolat

La version végétale donne un cookie élastique, légèrement plus croustillant que la version classique, sa couleur est aussi plus foncée à version égale. Niveau goût, franchement c’est très difficile de départager entre les deux : tandis que l’on sent bien le beurre dans l’une, dans l’autre on sent plus le goût des autres ingrédients : chocolat, et matcha si tu en mets.

Nous avons aussi testé avec quelques noix concassées par l’homme : il fallait nous voir, tous les quatre attablés autour de l’îlot central, à débattre des différents ingrédients qu’il fallait mettre (pour les grands), à grignoter et suscoter tout ce qui pouvait l’être (pour les petits et les grands aussi).

Je te laisse donc faire ton choix…ou pas entre les deux versions !

PS : en écrivant ce billet, je viens d’imaginer un mochi fourré à la pâte crue de cookie, comme dans les « chocolate chip cookie ice cream »… tu imagines un peu ?!? OoOh mon dieu.

Version classique :

Cookie chocolat classique

Version végétale :

cookies vegan recette

 

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Le vigneron ou le viticulteur

Vigne & biodynamie

Pour mon tout premier billet du renouveau, je te propose une plongée dans le petit monde viticole de mon village, Saint-Martin-le-Beau. C’est un village typique de la région, dont la traversée est interdite aux poids lourds, tant son sous-sol est criblé de caves. A tous les coins de rue, enfouies derrière un muret de pierre ou sous un manteau de lierre, on trouve des portes conduisant ainsi dans les profondeurs de Saint Martin. Ici, la cave dépasse souvent la surface de la maison : comme chez moi où elle court jusqu’à la rue, sous la maison et le jardin.

Nous sommes situés en bord de Loire, dans la toute petite appellation de Montlouis-sur-Loire, entre Loire et Cher, pile en face de Vouvray. On y cultive différents cépages, blancs ou rouges, mais c’est avant tout le royaume du Chenin. Il produit un raisin blanc et a pour particularité de s’épanouir dans cette région tempérée, qui lui apporte juste ce qu’il lui faut de fraîcheur et de soleil. Personnellement, avant même d’arriver en touraine, c’était déjà mon cépage préféré en matière de vin blanc : sec et minéral, tout en étant ample et généreux, avec des arômes d’agrumes, de fleur et de coing.

photos_stmartin

Pour parler du travail que l’on fait ici de la vigne, je laisse la parole à François Chidaine. A la tête d’un vaste domaine qui se partage entre Vouvray et Monlouis-sur-Loire, cet enfant du pays pratique la biodynamie depuis plus de vingt ans. Avec mes affinités écolo-bio, je suis naturellement attirée par sa démarche, mais comme beaucoup, je reste perplexe par rapport à la pratique de la biodynamie qui me paraît doublement lunaire. D’autant qu’au coeur de l’appellation, les viticulteurs traditionnels avec qui j’ai sympathisé, n’ont pas que des mots tendres sur les partisans du bio : certains seraient des tricheurs, d’autres se serviraient du bio pour survendre leurs vins, ou encore pour contrebalancer leur ignorance du métier.

Ceci étant dit, François Chinaine est reconnu par ses pairs pour la qualité de son travail. Ses vins blancs explorent toutes les nuances du sucré, allant du sec au moelleux, en passant par le tendre. Je te laisse donc en très bonne compagnie !

Francois_chidaine

Copyright : François Chidaine

Vigneron ou Viticulteur ? Quelle est la différence ?

Je me considère comme un vigneron, le paysan de la vigne, plutôt que viticulteur, que certains préfèrent car il fait plus moderne. Mais moi, je suis fils et petit-fils de paysans et je préfère le terme de vigneron qui est plus ancré dans la terre, le vivant.

Comment êtes-vous devenu vigneron ?

Je suis né dans une famille de paysans qui pratiquaient comme tout le monde ici la polyculture : vignes, bêtes et céréales se cotoyaient sur les mêmes terres. Peu à peu, la vigne a pris le pas sur le reste, et nous n’avons plus fait que cela.

Comment êtes-vous venus à la biodynamie ?

J’y suis venu assez naturellement, mes parents n’étaient déjà pas très chimie. On est passé en bio, puis en biodynamie il y a déjà plus de vingt ans. J’ai été très inspiré par Mark Angeli et son domaine de la Sansonnière à Thouarcé en Anjou, ainsi que le travail de Pascal Delbeck au château d’Ausone. Je me suis retrouvé dans leur démarche de faire du vin qui a de la personnalité. Cela demande beaucoup de travail, avec des risques accrus, pour un résultat moins quantitatif, mais je ne regrette pour rien au monde.

caveinsolite

Comment expliqueriez-vous la biodynamie à des gens comme moi qui n’y connaissent pas grand-chose ?

Je dis toujours que la biodynamie, c’est l’homéopathie de la viticulture, on se sert du vivant pour mettre dans les meilleures conditions possibles la vigne. On ne s’occupe pas seulement de la vigne, mais de tout son environnement. On utilise des traitement comme la corne de vache farcie de bouse de vache et laissée à fermenter 1 année : ça devient très riche en bactéries. On dilue ensuite cette solution dans beaucoup d’eau, et on l’administre de manière homéopathique au terrain où les vignes sont plantées, à une période précise du calendrier.

Quel cépage cultivez-vous ?

Le chenin, uniquement. C’est mon favori, un cépage majeur. Avec le riesling, l’autre grand cépage blanc, il se suffit à lui-même pour exprimer un environnement : c’est un traceur de terroir.

Que pensez-vous du système d’appellation ? N’est-il pas trop contraignant ?

J’y suis très attaché. Bien sûr qu’il est contraignant par bien des aspects, en premier lieu le choix des cépages, mais les valeurs qu’il défend sont essentielles : le terroir, la tradition, les hommes… C’est un état d’esprit de plus en plus galvaudé, mis en danger par l’industrialisation du vin en France : les vignes sont achetées par des grands groupes, qui appliquent les mêmes méthodes d’uniformisation au vin pour un produit lissé, formaté. Mais moi je pense que c’est une erreur en France : il y a déjà des tas de pays aux Etats-Unis, en Californie, en Afrique du sud qui le pratiquent. Les vins français peuvent seulement tirer leur épingle du jeu en ce recentrant sur leurs différences, leur savoir-faire traditionnel.

Merci à lui d’avoir accepté d’essuyer les plâtres de cette nouvelle orientation du blog ! Si vous passez en Touraine, ne manquez pas de lui rendre visite dans sa Cave Insolite, une mine d’or où l’on trouve ses vins, ainsi qu’une sélection d’autres nectars qui partagent la même démarche : notamment le Savennières Roche aux Moines de Monique & Tessa Laroche, un autre de mes grands chouchous.

 

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Ochazuke, riz parfumé au thé

ochazuke-riz

Envie d’un bon truc bien chaud, réconfortant mais pas trop lourd ? J’ai ce qu’il te faut : l’ochazuke. Du riz cuit, sur lequel on dépose tout plein d’ingrédients finements coupés, et que l’on arrose d’un bouillon brûlant parfumé au thé. Ainsi, les aliments sont pochés minute, et gardent toute leur vitalité tout en diffusant leur arôme dans le riz.

Ici, j’ai mis du saumon, qui blanchit si joliment à mesure que l’on verse le bouillon, ainsi que des pousses d’épinard et de betterave, des paillettes d’algue et des dés de pomme verte qui apportent un croquant acidulé. Mon bouillon est réalisé à partir de thé sensha (thé vert japonais au bon goût iodé) & et de dashi, bouillon japonais à base de kombu et de bonite fumée et séchée. On peut trouver ce dernier dans des magasins asiatiques, ou sur des boutiques en ligne comme nishikidôri qui propose des produits de grande qualité. Pour le thé sensha, je recommande tout particulièrement celui de la maison Jugetsudo, fin et puissant à la fois.

 

Pour te montrer combien c’est joli et appétissant le moment où tu verses le bouillon, une petite vidéo. Tu remarqueras aussi que j’en mets plein à côté : l’occasion d’aborder avec toi ce sujet absolument central de notre quotidien : la malédiction de la théière-qui-goutte vaut aussi avec les saucières ‘o_o.

Et pendant qu’on se réchauffe le ventre et le coeur avec cette petite bolée, laisse-moi te présenter le programme de cette année : jusqu’à présent, le blog a été très auto-centré autour de la seule publication de recettes. Mais il est temps de passer à autre chose : toujours autour de nos délicieuses préoccupations communes, j’aimerais aussi te faire partager mes lectures, visites et tapage de cloche. Dans les médias, en politique, on nous dépeint toujours une France en crise, à bout de nerf et désespérée, mais moi je rencontre partout des tas de gens extraordinaires, d’un courage et d’une générosité rares. Et ça, il faut le valoriser.

Ochazule recette soupe riz

D’autant que la région où je vis fourmille de bons projets : vignes, fromages, tables et maraîchages, ils nous tendent les mains ! Plus qu’à trouver le temps…

Du coup, je te souhaite tous mes voeux pour cette année 2017, qu’elle soit pleine d’énergie et de beaux projets, et je te dis à très vite !

ochazuke-recette

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Bûche roulée de Noël vegan

Bûche de Noël vegan

Et bien voilà, à peine le temps de dire ouf et nous voilà à la veille de Noël. Tradition oblige, je te propose cette année encore-et-toujours, une recette de bûche : cela fait 15 ans que cela dure, et ce n’est pas en 2016 que ça s’arrêtera en dépit de quelques surcharges calendaires !

Je t’avais proposé l’année dernière une première recette de bûche roulée végétale marron & chocolat. J’en avais été plutôt contente, et j’avais envie de retravailler le biscuit à base de jus de pois chiches fouettés. Mais ici, j’ai ajouté de la gomme de guar, pour donner à la neige de pois chiche une plus grande tenue. La gomme de guar est un épaississant naturel qui au contact d’un liquide froid, créé une texture de gel. On la trouve facilement dans les magasins type bio & sans gluten car elle est beaucoup utilisée en boulange sans-gluten.

Bûche de Noël vegan

Question ganache, j’ai tout simplement mélangé du chocolat fondu à de la crème liquide et de l’anko : tu sais, cette pâte de haricots sucrée, pilier de la pâtisserie japonaise dont je t’ai déjà donné le recette. Toi qui me suis, tu sais combien je l’aime et l’utilise au quotidien, par exemple le matin au petit-déjeuner à la place de la confiture. L’anko ressemble en texture à la crème de marron : on retrouve ce grain très fin que j’apprécie beaucoup. Mon résultat est super onctueux, très gourmand et très peu écœurant car tout autrement léger que les ganaches classiques.

La Maison du Mochi

Avant de passer à la recette, je voulais aussi te parler de quelques livres découverts cette année que j’ai adoré :

  • A la table d’une famille chinoise, un livre – que dis-je une oeuvre d’art – d’Eliane Cheung, alias La Peau d’Ourse, dessinatrice culinaire & fille + petite-fille de cuisiniers chinois. Son livre est superbement illustré et propose des recettes de cuisine déconcertantes de facilité et de déliciosité. Mon coup de coeur de l’année !
  • Secrets de Brasseur, de Linda Louis : Linda est une personne à tempérament passionné, d’une rare intégrité. Lorsqu’elle s’engage dans un projet, c’est à la vie à la mort et chacune de ses publications sont pour moi un évènement. Ici le bièrophile est servi et bien plus encore : non seulement explorera-t-il tous les recoins du continent Bière, mais encore pourra-t-il se lancer les yeux fermés dans la confection de crus maisons, tant les explications et recettes sont denses et détaillées.
  • La Cuisine Juive, de Annabelle SCHACHMES : un monument, qui fourmille de recettes absolument inédites pour moi petite Mayennaise enracinée dans un terroir moins judéo que chrétien. J’ai exploré ce livre avec le plaisir d’une petite fille feuilletant le livre de recettes familiales à côté du four odorant : un livre aux trésors, tant ashkénazes que séfarades, de New York à Tel Aviv en passant par Tunis et Cracovie.
  • 25 desserts vegan de Marie Laforêt : Marie est une fée de la cuisine végétale, ses recettes sont toujours d’une grande délicatesse et terriblement créatives. Surtout en pâtisserie vegan, où le jeu consiste à se passer d’à peu près tous les ingrédients de la pâtisserie classique : cannelés, mille-feuille, cheesecake, tous les poncifs y passent et sont génialement ébouriffés par notre auteur.

Il me reste à te souhaiter un délicieux Noël, et une lumineuse entrée en 2017. A très vite pour de nouvelles aventure !

La recette du biscuit végétal :Génoise vegan pour bûche de Noël

 

La recette de la bûche :

Recette de bûche vegan pour Noël

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Salon du Livre Gourmand de Périgueux : j’y serai !

Miso livre recettes facile

Salut ! Petite brève pour te dire que ce samedi, je t’attends au Salon du Livre Gourmand de Périgueux pour discuter miso. Un salon magnifiquement étoffé, avec plein de beau monde : Laure Kié, Cléa, Linda Louis, Annabelle Schachmes, Clémence Catz, Esterelle Payany, Marie Laforêt, et encore beaucoup d’autres…

Pour venir me voir, deux rendez-vous possibles :

14h45 Démo express avec 2 recettes autour du miso, où je te montrerai comment se rendre maître du miso en un tour de spatule. Les groupes sont réduits, donc tu pourras goûter, questionner à volonté ;)

19h Atelier dégustation de miso : pour découvrir l’éventail très large des saveurs du miso, et affiner ta miso-naissance.

C’est aussi l’occasion de te procurer mon livre ou de réclamer de pleins droits ta petite dédicace si tu l’as déjà. Plus d’info sur la programmation du Salon du Livre Gourmand de Périgueux.

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Coings au caramel

Recette de dessert au coing

Bon et bien voilà : à l’heure où je t’écris, la saison des coings est déjà quasiment passée. A ce titre et d’autres encore, le coing est frustrant. Il ne se conserve pas comme les pommes, il faut se presser de le cuisiner sous peine de le voir sa belle robe d’or se tâcher de marron. C’est aussi un fruit qui n’est pas très avenant : on ne peut pas le croquer tel quel, il faut le cuisiner pour le consommer car sa chair est acide est dure sous la dent.

coing fruit Mathilda Motte

Mais pour ces raisons précises, le coing est auréolé de mystère et de magie. On se souvient de la surface miroitante des pâtes de coing que nos grand-mères confectionnaient en octobre. On admire sa silhouette plantureuse et sa peau d’un jaune vibrant, qui fournissent les causes principales raisons de son achat. Car, à part en pâte ou gelée, comment le cuisine-t-on le coing ?

Recette de coing facile

Voici une recette toute minimaliste, où les coings sont tout simplement pochés dans de l’eau légèrement sucrée, puis servis avec un caramel à la fleur de sel : j’utilise ici de la crème d’avoine, mais il est également possible d’utiliser de la crème liquide classique. Le caramel en intimide beaucoup, et moi-même j’avais enchaîné plusieurs échecs avant de trouver l’astuce d’ajouter un peu d’eau au sucre. Ainsi, il est quasiment inratable : à savoir que plus vous le laisserez colorer, plus son goût sera tranché. Personnellement, je l’aime très léger, manière confiture de lait, et ajoute donc la crème dès les premiers nuages dorés.

Le caramel apporte la gourmandise tandis que le coing apporte peps et parfum : c’est un dessert à la fois enfantin et sophistiqué, que je referai assurément dès la prochaine saison des coings.

Recette de coing - Mathilda Motte

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Anpan, petite brioche japonaise

anpan brioche japonaise

Je te dois des excuses. Voilà un mois depuis mon dernier billet, alors que je t’avais promis croix-de-bois-croix-de-fer que les publications reprendraient leur rythme de croisière… C’était sans compter l’incroyable succès du lancement de La Maison du Mochi : en une journée, mon carnet de commande du mois d’octobre était bouclé. Un truc hallucinant, auquel je ne m’attendais pas du tout : qui (à part peut-être toi qui me connais, ma cousine fan de Japon et mon Papa qui m’aime) irait acheter des mochis au fin fond d’une boutique en ligne perdue au milieu de l’immensité du net ?

C’était sans compter les amies bloggueuses, twitteuses, facebookeuses qui ont relié l’info aux quatres coins de la France et plus encore. Imagines-toi que la première semaine, j’ai envoyé des coffrets en Corse, à Brest & à Strasbourg, et que l’on m’a même demandé depuis le Canada si je ne livrais pas ! Merci tout particulièrement à Cléa, Marie Laforêt, Laure Kié, et Ariane Grumbach, mes ambassadrices en or, ainsi qu’à toutes celles et ceux qui ont contribué à faire connaître La Maison du Mochi…

brioche petite

Quel futur alors pour cette bonne vieille Cuisine en Bandoulière ? Vais-je peu à peu la délaisser pour ma Maison nouveau-né ? Ah ça Non ! Certes, il se pourrait que je publie un peu moins souvent, mais en aucun cas, je ne la laisserai tomber. Je lui dois trop, et la Maison du Mochi aussi. Et surtout, loin de s’appauvrir, l’une nourrit déjà l’autre, et réciproquement.

J’en appelle ces anpans à témoigner : c’est en songeant au contenu de mes slow-ateliers que j’ai eu envie d’en confectionner. On trouve ces petites brioches moelleuses fourrées à l’anko un peu partout au Japon : l’anpan, c’est un peu le pain au chocolat local. La simple vue de cette petites boules dorées surmontées de leur poinçon de graines suffit à me réconforter pour la journée. Délicieusement rassasiantes, c’est elles que je choisirais pour partir en randonnée ou me lancer dans une matinée d’examens.

petrir

Pour les confectionner, j’ai emprunté la recette de Juste One Cookbook : si tu ne connais pas encore ce blog, coures-y c’est une de mes mines d’or. J’ai juste un peu simplifié le process de fabrication, et repris ma vieille technique de pétrissage que tu trouveras ci-dessus. A savoir que si tu préfères, l’anko peut être remplacé par de la crème de marron, ou encore du beurre de courge, mais je te fais confiance pour trouver mille et une autres savoureuses idées…

PS : les prochain stages sont prévus le 19 novembre et le 10 décembre…

Anpan brioche japonaise recette

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La Maison du Mochi

La Maison du Mochi - Copyright : Nicolas LobbestaëlNuancier de mochis – Copyright : Nicolas Lobbestaël

Toi qui as l’habitude de régulièrement venir sur ce blog, peut-être t’es-tu demandé ces derniers mois s’il ne faudrait pas jeter l’éponge, aux vues du goutte à goutte d’articles publiés ? Tu pensais peut-être que j’étais (enfin, soyons sérieux) revenue de mes folies franco-nippones ? Non ! Nenni ! Triple niet ! Pendant tout ce temps où tu regardais ailleurs, j’étais en fait occupée à travailler sur une belle surprise, pesant, touillant, broyant, mélangeant, pinçant, roulant, et on recommence.

La Maison du Mochi

Mochi à la rose

Tout cela, pour arriver aujourd’hui à t’annoncer ceci en primeur : lundi 3 octobre prochain, je lance la Maison du Mochi, ma boutique en ligne de mochis daïfukus.

Les mochis daïfukus, tu les connais par coeur si tu viens souvent sur ce blog : tu sais, ces petites boules rondes et douces dotées d’un coeur onctueux, que je t’ai proposées à l’anko, à la crème de marron, à l’amande, façon tarte à la fraise. Si tu es tenté d’en trouver, tu sais qu’il est quasiment impossible de s’en procurer de qualité : ceux que l’on trouve dans les rayons sont pour une écrasante majorité importés de Taiwan, et possèdent une texture très différente des originaux : gluant dehors et gluant dedans, ils sont souvent privés de ce jeu de texture qui est personnellement ce que j’apprécie terriblement dans le daïfuku.

La Maison du Mochi

Tea & mochis

L’idée donc est de proposer ces moelleuses pâtisseries fabriquées de manière artisanale depuis la France, et plus spécifiquement depuis la Touraine, où je vis. Certains mochis sont revisités à la française, avec des parfums comme le citron, l’amande ou encore la bergamote, tandis que d’autres reprennent les grands classiques japonais : matcha, anko, yuzu, sésame noir… Je pense qu’ils pourraient non seulement plaire aux amoureux du Japon, mais également aux amateurs de macaron, avec qui ils partagent la forme ronde et les tons pastels, ainsi que les personnes qui veillent à leur alimentation.

Car en plus d’être délicieux, le mochi daïfuku est sans gluten, sans matière grasse et totalement végétal. Son cœur à base de légumineuse allié à l’enveloppe de riz en fait une douceur très saine et équilibrée.

La Maison du MochiMochi au lemoncurd façon tarte au citron

En parallèle de la vente de mochis, je proposerai également des ateliers de cuisine dans ma maison en Touraine : un atelier comme j’en ai toujours rêvé, qui prend le temps (10-17h), et où l’on apprendra à confectionner mille douceurs entre France et Japon, en commençant par l’anko & le shiroan, ainsi que des anpans, des nerikiris, et biensûr des mochis !

Et parce que la vidéo parle encore davantage, voici un petit clip, réalisé par Nicolas Lobbestaël, talentueux photographe avec qui je travaille régulièrement en tant que styliste culinaire :

 

 

Voilà pour l’auto-promo, mais je te rassure : dès la semaine prochaine on reprend le rythme et les billets habituels ;)

Pour te tenir au courant de La Maison du Mochi, n’hésites pas à suivre sa page Facebook.

La Maison du Mochi – www.maisondumochi.fr – www.facebook.com/lamaisondumochi

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Okonomiyaki, la drôle de pizza japonaise

okonomiyaki pizza

Étrange… est le premier mot qui vient à l’esprit quand on lèche pour la première fois la vitrine d’un okonomiyaki-ya, un restaurant d’okonomiyaki. Pizza, mais aussi crêpe et omelette, l’okonomiyaki est tout à la fois et avant tout une bizarrerie très nipponne. Petite exploration…

Comptent-ils vraiment mettre tout ça ? La fabrication d’un okonomiyaki pur jus relève de l’art de l’empilement, guidé par un sens très spécial des associations. On a parfois l’impression que le principal but du jeu est d’agglomérer le plus d’ingrédients possible à la pâte, sans trop se soucier du goût final : chou, bacon, calamar, nouilles, mochis… tout ou presque y passe. Lorsque je vivais au Japon, je n’étais sincèrement pas vraiment tentée par cette tour de Pise compactée, dégoulinante de sauce. Car il y a cela aussi : une fois l’empilage complété, on en rajoute une couche en le tartinant d’une sauce spéciale sucrée-salée, de mayonnaise et de flocons de bonite séchée. Il suffit de visionner une de ces vidéos qui circulent sur le web pour comprendre : pour quelqu’un qui est sensible aux bonnes et belles choses, l’okonomiyaki ressemble à une des formes les plus accomplies de la malbouffe.

okonomiyaki recette

Mais observons-le de plus près encore. « yaki » signifie grillé, et « okonomo » pourrait être traduit par « comme vous voulez« . A la base il y a une pâte toute simple à base de farine, d’oeuf et de bouillon, à laquelle on ajoute du chou et puis tout ce qu’il nous plaît d’autre, avant de la faire cuire à la poêle et de servir avec une bonne petite sauce. Pas si effrayant, en fait l’okonomiyaki. Drôlement intéressant même pour cuisiner au quotidien : car comme la quiche, l’okonomiyaki est un concept fourre-tout, économique et rapide à faire. Il suffit juste de l’adapter au continu de nos placards, et même pas besoin de passer par la case viande ou poisson : avec des légumes de saison et une bonne sauce express, l’okonomiyaki version végé & maison est délicieux. La sauce quant à elle ne nécessite que quatre ingrédients : sauce soja, worcerstershire sauce, bouillon et fécule pour siruper le tout : tu trouveras tous ces ingrédients dans n’importe quel gros magasin. Les flocons de bonite sont ici remplacés par des graines de sésame mais tu peux choisir d’autres graines de ton choix et même du jambon séché très finement coupé si tu ne vises pas spécialement à cuisiner végétarien. La mayonnaise enfin, n’est pas absolument nécessaire, mais elle apporte ce visuel zébré qui fait la signature de l’okonomiyaki : ce serait dommage de s’en passer.

 

Avant de vous laisser à la recette filmée et celle dessinée, dernières précisions formelles : il existe en gros deux grandes écoles de l’okonomiyaki, celle d’Osaka, et celle d’Hiroshima. A Osaka on mélange tous les ingrédients avec la pâte avant de la faire cuire, tandis qu’à Hiroshima on procède plutôt par couches successives et on ajoute des oeufs frits ainsi que des nouilles. Tandis que l’okonomiyaki d’Hiroshima est un peu technique à confectionner, celui d’Osaka est d’une simplicité enfantine : et c’est précisément ce dont on a besoin pour la rentrée !

okonomiyaki recette

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Joli maki à la pastèque

maki joli

C’est les vacances du blog ! Avant de te dire au-revoir jusqu’à la rentrée, je t’ai concocté une petite recette de jolis makis au parfum de vacances, lorsque tu as le temps devant toi et envie de belle fraîcheur. Les makis c’est comme les origamis : on peut les plier dans tous les sens et réaliser 1001 formes comme par exemple ces makis fleurs-là. La forme « mosaïque », je l’affectionne tout particulièrement : le maki prend des allures de bijoux mérovingiens. Je te les ai proposé au melon et à la menthe, et aussi à la betterave. Ici, c’est un peu un cocktail des deux : un maki avec un coeur croquant et sucré de pastèque, serti de lamelles d’avocat et enrobés d’un riz parfumé à la menthe.

maki pasteque joli

Certes, ces petits bijoux-là ne se font pas tous les jours, mais pour une table de fête estivale, ils seront le clou du spectacle ! La pastèque apporte une texture tout à fait inédite et très intéressante. Elle est très à l’aise dans les associations sucrées-salées comme avec la fêta (en salade, avec quelques olives noires et de la menthe, c’est extra). Ici, alliée au crémeux de l’avocat et à la menthe, si aromatique, elle forme un plat au goût délicat et sophistiqué. On trempe ces makis dans de la sauce soja, comme les makis classiques.

Comme c’est pas forcément facile d’expliquer le pliage du maki par écrit, je t’ai préparé en plus de la recette illustrée, une petite vidéo :

 

Bonnes vacances très chère lectrice, très cher lecteur, on se revoit en septembre !

recette makis pasteque

 

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