Avant de plonger dans les agapes de fin d’année, un petit plat vite fait bien fait à base d’un potiron pas banal. Après, j’arrête de faire la courge, au moins pour cette année.
Je suis tombée en arrêt devant, au milieu du mémorable stand de courges à la fête de l’automne de Craon : le potiron bleu de Hongrie. Il faut dire qu’au beau milieu de cucurbitacées toutes plus oranges que les autres, il fait figure de prince d’élégance avec sa superbe peau d’un gris-bleuté. Autrement dit, une courge stroumphement classe.
Dans la famille des courges, il appartient à la branche des potirons, originaires des régions tropicales d’Amérique du Sud. Parmi ses frères les plus connues, il y a le potimarron, ou encore le potiron vert d’Hokkaido, que l’on appelle aussi kabocha. Comme ces derniers, le potiron de Hongrie possède une chair dense et compacte, au goût doux et sucré. Mais à leur différence, il doit être déshabillé avant d’être préparé car sa peau est plus dure, et se rapproche à ce titre de la butternut.
Si tu l’aperçois au hasard d’un étalage, n’hésites pas. En plus, si par chance par chance il possède un pédoncule aussi beau que le mien, tu pourras le reconvertir en mord pour bébé qui fait ses dents. Ou pour chien.
Outre les multiples utilisations possible sous forme de purées, elle peut être dégustée crue, à la manière de carottes râpées. Comme dans cette salade complètement courge, avec des graines de courge torréfiées pour le côté grillé, des graines de lin et de la pomme râpée parce qu’on est pas sectaire non plus, et enfin de d’huile de graines courge. Cette dernière est consommée de longue date en Autriche dans la région de Styrie, mais fait encore figure d’originale en France. Elle a un bon goût de noix et une robe profondément verte. Tu la trouveras dans les magasins type bio, elle est un peu cher mais en vaut vraiment la peine si tu es comme moi amateur/trice d’huiles au goûts variés.
Cela va sans dire, si tu ne trouves pas de potiron bleu, tu peux très bien la préparer avec du potimarron… Cette salade est encore meilleure préparée une heure à l’avance (voire même la veille), pour bien laisser mariner la courge. En revanche, les graines torréfiées sont à ajouter au dernier moment.
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