Tofu à l’angevine | Revisitons nos classiques

Tofu et poulet à l’angevine, c’est quoi le rapport ? Place à un petit exercice culinaro-linguistique, histoire d’être aussi « lost in translation » que votre humble servante. Un plat réconfort ET sain, pour regarder sans animosité tomber cette pluie si tenace, en se disant que c’est bon pour la terre.

Umami malgré lui
Peut-être certains se souviennent-ils combien la saveur umami m’intéresse, tant elle ouvre grand l’éventail des possibilités savoureuses. Et pas seulement japonaises : car une grande partie de nos plats traditionnels utilisent la même formule magique. Le poulet à l’angevine en est l’exemple type, associant volaille, lardons et champignons, longtemps mijotés dans du vin blanc. Moins connu que la poule au pot ou le poulet basquaise, il s’agit néanmoins d’un grand classique de la cuisine française, venu d’Anjou cette province depuis longtemps rayée de la carte et pourtant restée si vivante dans les esprit, grâce notamment à ses fameux vins : Sancerre, Savennières et aussi l’incroyable Coulée de Serrant, berceau de la biodynamie en France.

Il est fou ce tofu !
Le poulet à l’angevine est un plat particulièrement délectable, mais toutefois difficile à concilier avec la cuisine de tous les jours. D’une part, parce que l’on a rarement suffisamment de bouches pour engloutir une poule entière, et d’autre part, parce que l’on mange moins de viande. C’est là qu’entre en scène Tofu-sama, superstar au Japon, que l’on trouve maintenant très facilement dans nos magasins français. Bourré de protéines végétales, économique, le pauvre a pourtant bien mauvaise réputation auprès de ceux qui ne sont ni à la diète, ni végétariens. Or, s’il faut bien avouer que le tofu est fade et légèrement aigre lorsque consommé nature, il est d’excellente compagnie dans les plats mijotés : tel le caméléon, il en aspire alors toutes les saveurs et font dans la bouche. Au final, vous obtenez un plat qui fleure bon la tradition, rapide à réaliser, sain et bon !

Quel est donc le rapport entre le tofu et poulet à l’angevine ? C’est l’avenir pardi ! Être attentif à sa consommation de viande et trouver des sources alimentaires alternatives, pour maintenir notre équilibre vital, et celui de la planète. Pour cette recette, j’ai choisi du tofu nature de la marque Bjorg, fabriqué en Allemagne. A la place des lardons, j’utilise du de bacon fumé tailladé en allumettes.

Tofu à l’angevine
Pour 2 personnes

– 20 cl de vin blanc sec de Loire (ici, du Muscadet Sèvre et Maine sur Lie)
– 150g de bacon
– 1 échalote
– 150g de tofu
– 150 de bacon en allumettes
– 150g de champignons de paris
– 1 petite cuillère à soupe (10g) de fécule de maïs (maïzena) ou autre
– 5cl de crème de soja
– huile d’olive, sel, poivre

Émincer les échalotes, dans une cocotte les faire revenir 5 minutes sur feu moyen dans un peu d’huile. Ajouter les allumettes de bacon, faire revenir 5 minutes de plus sur feu vif, puis verser le vin blanc et bien gratter le fond de la cocotte pour récupérer les sucs. Couper le tofu en dés, ajouter au mélange et couvrir. Couper en lamelles les champignons, les ajouter dans la cocotte, couvrir et laisser mijoter une 30taine de minutes sur feu doux. Retirer grossièrement la garniture à l’aide d’une louche, et saupoudrer la sauce avec la fécule, bien mélanger puis remettre la garniture. 5 minutes avant de servir, verser la crème et porter à petite ébullition, bien mélanger.

Servir sur du riz, à la bannière d’un donburi japonais, ou le riz à part pour la version classique.

Fourchettes ou baguettes, il ne vous reste plus qu’à choisir !

 

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...

12 réponses à Tofu à l’angevine | Revisitons nos classiques

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*